EN IMAGES. "Fou", "dangereux", "cruel"… Douze fois où la droite a dézingué Laurent Wauquiez

Si la présidence du parti semble acquise au chantre de la droite dure, Laurent Wauquiez n’en reste pas moins une personnalité très clivante, jusque dans son propre camp.

Assistanat, euroscepticisme, identité française… Laurent Wauquiez incarne volontiers la droite décomplexée, et s’amuse des crispations qu’il provoque : "Il y a vraiment des fois où je me dis que je suis l'ennemi public numéro 1, le Jacques Mesrine de la politique. Mais en politique, il y a une règle simple : toute personne qui monte devient la cible de tous ses copains", confie-t-il au magazine Society, dans un long portrait qui lui est consacré.

Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, élu président des Républicains dimanche 10 décembre, est loin de faire l'unanimité parmi les personnalités de droite. Ses opposants le décrivent comme un homme dur, calculateur, prêt à tout pour obtenir le pouvoir, y compris à lorgner sur les thématiques du Front national. Franceinfo a compilé douze phrases assassines visant Laurent Wauquiez, venues directement de sa propre famille politique.

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Thierry Solère, député du groupe Les Constructifs et ancien porte-parole de François Fillon lors de la présidentielle, est l'un des plus critiques face à Laurent Wauquier, comme ici dans le magazine "19h le dimanche" diffusé le 29 octobre sur France 2. PHILIPPE DESMAZES / AFP
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C'est à Luc Chatel, ex-ministre de l'Education nationale sous Nicolas Sarkozy, que l'on doit cette pique, publiée dans l'édition du 1er septembre 2016 du Point. PHILIPPE DESMAZES / AFP
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Dans l'édition du jeudi 1er septembre 2016 du Point, Eric Woerth, actuellement député de l'Oise, a sévèrement taclé Laurent Wauquiez, réputé pour son caractère très affirmé.  JACQUES DEMARTHON / AFP
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Thierry Solère manque rarement une occasion d'égratigner le candidat à la présidence des Républicains, comme lors de son passage le 31 août 2017 sur Radio Classique. STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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L'ancien patron de l'UMP, Jean-François Copé, lui, n'hésite pas à comparer Laurent Wauquiez au leader de La France insoumise, dans L'Obs du 3 mai 2017. PHILIPPE DESMAZES / AFP
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Le député MoDem Patrick Mignola citée dans Le Monde daté du 26 octobre 2017, se montre aussi acerbe. Il a quitté récemment sa fonction de vice-président du conseil régional de la Région Auvergne-Rhône-Alpes dont Laurent Wauquiez est président depuis le 4 janvier 2016.  ERIC FEFERBERG / AFP
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Cette phrase vient d'un proche de Jean-Noël Barrot, fils de Jacques Barrot. Ce dernier est qualifié de "mentor" politique pour Wauquiez dans le numéro de Society du 26 octobre au 8 novembre 2017. C'est en effet Jacques Barrot qui l'a fait entrer en politique alors qu'il était ministre des Affaires sociales en 1997. Wauquiez sera élu député dans sa circonscription de Haute-Loire en 2004.  GUILLAUME SOUVANT / AFP
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Maël de Calan, ex-porte-porte parole d'Alain Juppé lors de la présidentielle et candidat à la présidence des Républicains, a taclé Laurent Wauquiez sur RTL vendredi 27 octobre 2017. Et de préciser sa comparaison avec l'ex-candidat socialiste à la présidentielle : "C'est-à-dire très populaire auprès des adhérents, qui incarne une droite qui se referme, qui se rétrécit autour d'un cœur d'adhérents, d'un cœur de doctrine de plus en plus restreint." THIERRY ZOCCOLAN / AFP
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Valérie Pécresse, présidente LR de la région Ile-de-France, a tenu à se démarquer des propos du vice-président des Républicains sur France Inter, le 4 septembre 2017. LIONEL BONAVENTURE / AFP
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Un autre ténor des Républicains n'a pas manqué de tacler Laurent Wauquiez. Xavier Bertrand, dans une longue interview accordée au JDD, le 25 juin 2017 a aussi ajouté à propos du candidat à la présidence des Républicains : "Mais il n’y a pas que ça : il est le candidat de Sens commun. J’ai du respect pour chacun, mais la laïcité dans les partis politiques aussi, ça ferait du bien." JOEL SAGET / AFP
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Nicolas Sarkozy, qui pourtant compte lui aussi un certain nombre d’inimitiés, a lâché cette phrase sur le candidat à la présidence des Républicains, reprise par Europe 1 dans un article datant du 1er septembre 2017.  CITIZENSIDE / FRANCK CHAPOLARD / CITIZENSIDE
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Invité du “Grand Jury” sur RTL le 1er octobre 2017, Bruno Le Maire a lourdement taclé Laurent Wauquiez en faisant référence à l’émanation politique de la Manif pour tous. Ce dernier a récemment pris ses distances avec Sens commun suite aux propos de son président Christophe Billan dans le magazine l’Incorrect, défendant une union des droites avec une partie du Front national. Le 11 octobre sur RTL, le vice-président des Républicains a tenté de calmer la polémique déclenchée par ces propos : “S'il y a le moindre passage à l'acte, ils n'auront plus leur place. Notre famille a besoin de retrouver de la clarté".  PHILIPPE DESMAZES / AFP