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Les municipales fixées aux 9 et 16 mars 2008

Il ne manquait plus que les dates précises. Celle-ci viennent d'être fixées par décret en Conseil des ministres. Les élections municipales auront lieu avant les vacances scolaires de Pâques.
Article rédigé par franceinfo
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Un an après. Les municipales auraient dû se tenir en mars de cette année, mais ça aurait fait beaucoup, avec les législatives et la présidentielle. Le scrutin avait été retardé d'un an. Mars 2008, donc. Restait à fixer les dates précises. Le premier tour aura lieu le 9 mars, le second si besoin, le 16 mars. Les dates ont été fixées par décret aujourd'hui, en Conseil des ministres.

Si les municipales ont avant tout un enjeu local - l'immense majorité des quelque 36.700 communes françaises sont rurales - les résultats dans les plus grandes villes n'en auront pas moins une portée nationale, moins d'un an après la double victoire de l'UMP à la présidentielle et aux législatives.

Pour la droite, l'objectif affiché est de faire mieux qu'aux dernières élections de 2007 en conquérant ou reconquérant de nouvelles municipalités souvent emblématiques, et démontrer ainsi que les Français soutiennent le projet présidentiel. Pour cela, l'UMP mise sur "l'ouverture" en tentant de transposer au niveau local ce qu'a fait Nicolas Sarkozy au gouvernement.

La gauche affronte, elle, le scrutin avec la volonté de rebondir après ses défaites à la présidentielle et aux législatives. Pour cela, il lui faudra améliorer son score de 2001 où elle n'avait pas brillé, perdant 56 villes de plus de 30.000 habitants, même si elle avait conquis Paris et Lyon.

Après leur échec des législatives, les centristes du MoDem tenteront une nouvelle fois d'imposer la ligne d'indépendance de François Bayrou, mais sur le terrain, l'histoire et la personnalité des candidats pourrait les conduire à des alliances à géométrie variable.

C'est à Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux ou encore Strasbourg et Montpellier que les résultats seront les plus attendus. Mais l'élection se jouera aussi dans de nombreuses villes moyennes susceptibles de basculer d'un camp à l'autre. Parmi celles-ci, Mulhouse, Belfort, Dijon, Auxerre, Dunkerque, Caen, Rouen, Quimper, Saint-Brieuc, Châteauroux, Chalon-sur-Saône et Saint-Etienne, constitueront autant de points chauds.

Les cantonales risquent d'en être éclipsées. Après ses succès de 2001 et surtout 2004 (10 départements conquis) la gauche contrôle pour la première fois une majorité de conseils généraux (51 sur 101). Situation que la droite entend bien renverser.

Etl'enjeu est plus important qu'il n'y parait. Depuis les lois de décentralisation, les départements ont en charge les politiques d'action sociale et d'insertion, mais aussi des compétences importantes en matière d'enseignement (collèges), culture, sport, gestion des grands équipements comme les routes, et d'environnement.

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