"C'est un dossier difficile sur lequel l'État s'estbeaucoup mobilisé mais les chances de succès sont limitées." L'entouragedu Premier ministre n'est guère optimiste alors que la date limite de dépôt descandidatures au rachat du site Petroplus de Petit-Couronne est fixée à mardi 17heures.À l'issue d'une rencontre avec les organisations syndicalesde la raffinerie de Seine-Maritime, Matignon envisage désormais l'idée d'unplan social. "Nous avons évoqué comment serait financé un plan social dansl'hypothèse où le tribunal ne jugerait aucune offre crédible." Petroplusemploie 470 salariés.Cette raffinerie a été arrêtée il y a un an. Elle a étéplacée en redressement judiciaire à la suite du dépôt de bilan du groupe suissePetroplus. Le tribunal de commerce de Rouen l'a autorisée plusieurs fois àpoursuivre son activité. Elle représente à elle seule les difficultés del'industrie française."Continuer le combat" Dansla journée, les organisations syndicales ont accusé l'État d'avoir dissuadé unrepreneur. La société Tadbir Energy Development Group "s'est retirée" car "legouvernement a tout fait pour écarter cette offre" , a déploré Yvon Scornet,le porte-parole de l'intersyndicale. Cette piste iranienne s'avère compliquéeen raison des sanctions pétrolières en vigueur contre le régime islamique.À l'issue de la réunion avec Matignon, Yvon Scornet aaffirmé qu'il y avait selon lui "trois à quatre propositions encore enétat d'être déposées mardi" . L'intersyndicale a affirmé qu'elle allait"continuer son combat pour pouvoir valider un repreneur" .