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Les bénéficiaires du RSA devront travailler 7 heures par semaine pour recouvrer leur "dignité"

Le chef de l’État a annoncé mardi à Bordeaux que "d'ici à la fin de l'année", les bénéficiaires du RSA "vont devoir travailler 7 heures par semaine". Testée dans plusieurs départements, cette obligation a pour but de leur "redonner de la dignité".
Article rédigé par Dominique Cettour-Rose
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des téléopérateurs répondent aux questions de milliers de français sur le revenu de solidarité active (RSA), le 27 avril 2009 au Mans. (JEAN-FRANCOIS MONNIER / AFP)

Le chef de l'État a annoncé mardi à Bordeaux que "d'ici à la fin de l'année", les bénéficiaires du RSA "vont devoir travailler 7 heures par semaine". Testée dans plusieurs départements, cette obligation a pour but de leur "redonner de la dignité".

En déplacement à Bordeaux sur le thème de la fraude sociale, le président de la République a annoncé l'instauration d' "une obligation de travail de 7 heures pour les bénéficiaires du RSA". Cette mesure a pour but de leur "redonner de la dignité", a précisé Nicolas Sarkozy qui n'est toujours pas officiellement candidat à l'élection présidentielle.

"Qu'on me comprenne bien, ce n'est pas pour punir, c'est au contraire pour respecter, pour redonner de la dignité, on n'a pas de dignité quand on ne peut survivre qu'en tendant la main", a-t-il déclaré.

Ce dispositif sera "expérimenté dans une dizaine de départements", a-t-il précisé indiquant vouloir "aller plus loin dans la logique des droit et des devoirs".

Des contrats uniques d'insertion (CUI)

M. Sarkozy a ainsi confirmé une annonce faite par le gouvernement en septembre. La ministre des Solidarités Roselyne Bachelot avait indiqué à l'époque que des contrats de six mois, renouvelables une fois, seraient bientôt proposés à plusieurs départements. Mme Bachelot avait précisé que les conseils généraux pourraient les proposer aux personnes rencontrant des difficultés spécifiques pour accéder à un emploi de droit commun.

Les contrats seront des "contrats uniques d'insertion" (CUI), aidés à 95% par l'Etat et les conseils généraux. En tenant compte de la baisse du RSA induite par la reprise d'un travail, l'allocataire y gagnera environ 130 euros par mois, selon les calculs de l'ancien ministre des Solidarités Marc-Philippe Daubresse, à l'initiative de ce projet.

Actuellement, les CUI sont de vingt heures par semaine. Comme pour ces CUI longs, les allocataires auxquels on proposera les nouveaux contrats de sept heures devront les accepter, au risque de se voir infliger des sanctions par le conseil général (réduction voire suppression du RSA).

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