Législatives : Jean-François Copé appelle à faire élire un maximum de députés UMP à l'Assemblée
Venu soutenir Bernard Debré, candidat UMP aux législatives, l'actuel patron de la droite, Jean-François Copé, a réitéré son appel à l'unité et au rassemblement, vendredi 25 mai. Il en a profité pour critiquer les premiers pas du gouvernement.
Paris, 17ème arrondissement. Plus de caméras que de militants. Mais qu'importe. L'essentiel pour Jean-François Copé vendredi est que le message passe et l'image imprime.
L'image, celle du chef de parti totalement mobilisé sur l'unité de sa famille politique. Le message, le rassemblement en vue des législatives. Dans cette brasserie du 17ème arrondissement de Paris, le patron de l'UMP a donc fait le job vendredi assurant que "tout est possible dans cette élection législative, tout".
Unité et rassemblement
Venu pour soutenir son ami Bernard Debré, députant sortant et candidat dans la 4ème circonscription de Paris, le député de Seine-et-Marne, connaît son sujet.
Costume cravate en dépit de la chaleur suffocante, sourires aux militants, M. Copé n'oublie ni de saluer ses amis, ni de tacler les premiers pas d'un gouvernement "fait de bric et de broc", le tout sans prêter le flan à la moindre polémique.
Une militante l'interpelle sur l'ancien Premier ministre, François Fillon, face auquel "il ne doit rien lâcher". Le secrétaire général de l'UMP sourit mais ne relève pas. Bien inspiré. Quelques tables plus loin, une très fidèle adhérente l'"assure de tout son soutien" mais ajoute "aimer beaucoup aussi François Fillon".
A chaque pas, la consigne est la même : "L'esprit de rassemblement, l'esprit d'unité, on le doit à nos militants et on le doit aux Français".
"Tout faire pour éviter l'irréparable"
Après avoir assuré de son soutien Bernard Debré, en présence du sénateur centriste de Paris Yves Pozzo di Borgo, M. Copé sonne la charge.
"Dans cette période si difficile (...) pour tous les Français, il ne faut pas oublier que ce qui va se décider dans les cinq années qui viennent, c'est l'avenir de nos enfants".
"Dans cette période où la crise est devant nous, on ne peut pas laisser la France livrée aux mains d'un François Hollande qui, en réalité, dit à chacun ce qu'il a envie d'entendre".
Et d'énumérer à l'appui de son réquisitoire : "les coups de canifs aux liens essentiels entre la France et l'Allemagne", le refus de la règle d'or budgétaire, "la boîte de Pandore du retour de la retraite à 60 ans", sans oublier le droit de vote pour les étrangers, cette "folie" qui porte atteinte à la souveraineté, aux liens indissociables entre la nationalité et la citoyenneté".
Seule solution pour éviter l'irréparable, selon M. Copé : "faire élire le maximum de députés UMP à l'Assemblée nationale au mois de juin".
Main tendue aux centristes, salut à Juppé...
Aucun doute, l'actuel patron de l'UMP est en campagne. Officiellement, pour les législatives.
La désignation du nouveau président de l'UMP ? Renvoyée à l'après 17 juin. Pour l'heure, il faut rassembler. En bref, et pour reprendre l'expression "ratisser large et creuser profond".
"Bien sûr qu'il faut un lien avec nos amis centristes", martèle M. Copé rappelant ses récentes discussions avec le président du Nouveau Centre, Hervé Morin. "Il ne faut pas oublier que ce qui nous rassemble est infiniment supérieur à ce qui nous divise", "ce qui nous rassemble, c'est l'amour de la France".
... et hommage à Sarkozy
Après avoir salué "les paroles de sagesse de beaucoup de ses amis", et l'appel au rassemblement d'Alain Juppé, "ce matin encore dans le Figaro", M. Copé adresse un ultime message aux orphelins du président sortant.
"Il n'est pas un jour sans que je ne pense à Nicolas Sarkozy". "Depuis le soir de cette triste défaite du 6 mai, et je le lui ai dit à lui, comme je vous le dis à vous, jamais, jamais, je ne laisserai entailler son image, son action, sa stature, sans réagir avec la plus grande force".
Applaudissements dans la salle.
"On est encore dans le temps des commentateurs (...) moi j'attends avec impatience le moment où ce sera aux historiens de parler de cette période. Eux diront l'homme d'Etat exceptionnel qu'il a été dans la tourmente des cinq années que nous venons de vivre". Re applaudissements.
Le patron de l'UMP peut conclure. Mission accomplie pour cette nouvelle étape de campagne, dans le 17ème arrondissement.
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