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Le temps de parole de Nicolas Sarkozy décompté à la télévision comme "candidat présumé"

Le temps de parole de Nicolas Sarkozy est décompté quand il intervient "en tant que candidat présumé", quand il aborde son bilan ou expose un programme, a indiqué le CSA. Le chef de l’État s'exprimera dimanche 29 janvier, notamment sur France 2.
Article rédigé par Dominique Cettour-Rose
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Interview télévisée de Nicolas Sarkozy en direct de l'Elysée, le 16 novembre 2010, sur France 2, TF1 et Canal Plus (FRANCE 2 / AFP)

Le temps de parole de Nicolas Sarkozy est décompté quand il intervient "en tant que candidat présumé", quand il aborde son bilan ou expose un programme, a indiqué le CSA. Le chef de l'État s'exprimera dimanche 29 janvier, notamment sur France 2.

A trois jours de l'intervention de Nicolas Sarkozy sur six chaînes de télévision (TF1, France 2, BFM TV, i-télé, LCI et les chaînes parlementaires), dimanche 29 janvier, le Parti socialiste a relancé la polémique sur le temps de parole présidentiel.

Didier Mathus, député (PS) de Saône-et-Loire, a réclamé, mercredi, au président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), Michel Boyon, une réunion "d'urgence" sur les conditions d'intervention à la télévision du chef de l'Etat.

Selui lui, elles portent atteinte "à l'équité de traitement entre candidats", car insiste le député, "le président sortant-candidat monopolisera six chaînes au même moment".

Temps de parole de "candidat présumé" décompté

Dans un courrier adressé jeudi à M. Mathus, M. Boyon répond que "dans sa recommandation du 30 novembre 2011 relative à l'élection présidentielle, le Conseil impose aux chaînes de décompter le temps de parole du président de la République, ainsi que le temps d'antenne qui lui est consacré, lorsqu'il intervient en tant que candidat présumé".

"C'est notamment le cas pour celles de ses interventions qui contribuent à dresser un bilan de l'action passée ou qui exposent les éléments d'un programme politique", ajoute-t-il. En revanche, les propos "régaliens", tel un hommage aux soldats français en Afghanistan par exemple, ne sont pas décomptés.

Ultime paquet de réformes

Dix jours après le "sommet de crise" à l'Elysée, M. Sarkozy dévoilera un ultime paquet de réformes très controversées, comportant des mesures ficales dites "anti-délocalisation".

Depuis le 1er janvier, et jusqu'à la publication de la liste des candidats au plus tard le 21 mars, les candidats déclarés ou présumés à l'élection présidentielle bénéficient de l'équité des temps de parole et des temps d'antenne.

La notion d'équité est appréciée par le CSA qui se fonde sur la représentativité aux dernières élections et sur la dynamique de campagne du candidat.

Liberté éditoriale des chaînes

Dans sa réponse, M. Boyon souligne par ailleurs que "le choix d'une personnalité politique reçue pour répondre aux questions de journalistes relève entièrement de la liberté éditoriale des chaînes". Mais "le Conseil veillera à ce que les équilibres exigés par les textes (...) soient respectés", indique-t-il.

Après que l'opposition se fut largement exprimée durant la campagne de la primaire socialiste, le CSA avait mis en demeure trois télés et deux radios afin qu'elles rééquilibrent le temps de parole au bénéfice de la droite.

Ces organes de presse - i-télé, LCI et BFM TV, Europe 1 et France Inter - avaient accordé un temps de parole au PS largement supérieur à celui prévu par la règle en vigueur. Depuis 2009, l'opposition doit en effet bénéficier d'un temps de parole compris entre 50% et 100% de celui consenti à la majorité.

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