Le référendum grec commenté sur la toile
A l'instar des responsables politiques, les internautes ont abondamment analysé mardi l'annonce de la tenue d'un référendum par le Premier ministre grec. Certains y voient une avancée démocratique, d'autres dénoncent une incohérence.
Les avis sont partagés sur la toile. D'un côté, il y a ceux qui perçoivent l'initiative du premier ministre grec, George Papandréou, comme un progrès démocratique, de l'autre, ceux qui y décèlent une contradiction politique.
Numériquement cependant, les pro référendum dominent. "A la confirmation avec le #referendumgrec que sa TL (time line, ndlr) est décidément très à gauche", pointe ainsi .
Référence à De Gaulle
Parmi les twittos inspirés par le sujet, Dominque Reynié, professeur à Sciences Po Paris et directeur général de la Fondation pour l'innovation politique (4 417 abonnés à son compte Twitter). Il "incohérent d'élire des représentants si c'est pour décider par référendum de la politique générale".
"Le peuple grec s'est placé lui-même sous la tutelle des marchés par son opposition constante à l'impôt et à l'équilibre des comptes",
Et : "Résumons : un pays qui dépend entièrement de ses emprunts va se demander par référendum s'il veut les rembourser ou non".
Analyse opposée du journaliste, Jean-Jacques Seymour, qui : "Papandreou fait un référendum. Les banquiers et l'ami des banquiers consternés... par l'irruption de la démocratie dans leurs magouilles".
"De Gaulle avait raison de penser que "la politique d'un pays ne se fait pas à la Corbeille" et Papandréou a bien raison de référender", aussi l'écrivain à ces 1 113 abonnés.
Les marchés financiers paniqués
La question du jour revient à : "Papandréou ne donne-t-il pas un bel exemple de courage et de démocratie en laissant sa souveraineté au peuple ?".
"La mafia financière est paniquée par la démocratie des peuples", croit savoir au vu de la chute des Bourses européennes et des valeurs bancaires (mardi vers 16h55, les indices Stoxx des banques (-7,26%) et des assurances (-7,6%) accusent les plus fortes baisses sectorielles en Europe, ndlr).
Plus léger ironise : "Les marchés viennent de découvrir l'expression : se faire empapandréouter".
La fin du gouvernement grec annoncé
Certains twittos se montrent pourtant circonspects sur la suite des événements et les conséquences de la décision de M. Papandréou. "On va avoir un cas très concret de déni de démocratie bientôt dans les pattes les copains", assure le twittos .
"Selon mes sources, le gouvernement grec va tomber dans les heures/jours qui viennent. Personne ne veut d'un référendum", prévient à l'inverse un autre journaliste, .
Bien malin qui peut dire à cette heure, ce qu'il adviendra de l'actuel gouvernement grec d'abord, et au-delà, de tout l'édifice européen.
Une incertitude qu'en quelques coups de mines, le dessinateur Plantu "croque" prudemment en ce 1er novembre.
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