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Le PS s'engage dans la primaire : une route longue à l'issue incertaine

La résolution a été votée samedi par le PS, réuni en Conseil national. Les socialistes s'engagent à participer aux débats lancés par l'appel "Notre Primaire" et suggèrent un vote durant la première quinzaine de décembre. Le président de la République pourra choisir d'y participer ou pas. Officiellement, c'est donc bien parti. Mais à y regarder de plus, ça risque de ne pas être si simple...
Article rédigé par Laurence Peuron
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Le conseil national du Parti socialiste a approuvé samedi à l'unanimité le principe d'une primaire de la gauche début décembre, pour choisir un candidat à l'élection présidentielle de 2017. Illustration © Maxppp)

Si on lit attentivement la résolution du Conseil national on se rend compte de l'ampleur de la tâche à accomplir : "Une primaire citoyenne sans préalable et sans préjugés." Un avertissement aux partenaires communistes et surtout écologistes qui ont encore rappelé samedi, nombreux à leur propre conseil fédération, leur opposition aux orientations sociales libérales du gouvernement.

Le Parti socialiste, est-il encore dit, "défend l'idée que la primaire ne doit pas exclure en terme de date et de modalités de débat que le président de la République puisse se présenter s'il le souhaite." Si la primaire est organisée la première quinzaine, comme le propose le PS, on voit mal comment François Hollande pourrait s'y soumettre. Un Président sortant n'a aucun intérêt à se déclarer trop tôt pour ne pas s'user et surtout faire s'envoler ses comptes de campagne.

Enfin, et c'est le plus cocasse, il est question "d'esprit de pluralité" pour la candidature: Les frondeurs y ont vu une victoire. Ils pourront avoir un ou plusieurs candidat même dans l'hypothèse de la présence du Président. Jean-Christophe a douché leur enthousiasme à la sortie de la réunion. Rien n'est décidé sur ce point...

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