Le PRG ne quittera finalement pas le gouvernement
Ce n’était qu’une menace. Les radicaux de gauche (PRG) ont décidé ce vendredi soir de rester au gouvernement. Dimanche, ils avaient menacé de le quitter si certaines mesures n'étaient pas retirées. Mais le vote des membres du parti a finalement renoncé. Sur 300 votants, deux ont voté "non" et trois se sont abstenus. Actuellement, le gouvernement compte trois PRG : Thierry Braillard (Sports), Sylvia Pinel (Logement) et Annick Girardin (Développement et Francophonie).
"Le débat a été vif mais le vote quasi unanime. Nous avons mis à profit cette semaine pour discuter, négocier. A partir du moment où nos demandes essentielles sont satisfaites, nous n'avions plus de raison de continuer à sortir de la majorité gouvernementale puisque le Premier ministre est allé en notre direction ", a déclaré le président du parti Jean-Michel Baylet.
Le maintien des départements ruraux
Le PRG a négocié avec l'Elysée et Matignon toute la semaine et dit être parvenu à un "pacte de gouvernement " ou il a obtenu plusieurs revendications. Ce vote n'est pas une surprise car dans l'après-midi, le président du PRG, Jean-Michel Baylet, avait indiqué qu'il ne "pousserait pas à la sortie du gouvernement compte tenu de (...) la manière dont le président de la République et le Premier ministre nous ont tendu la main ".
L'une des conditions "sine qua non " posées par le PRG était le maintien des départements ruraux dans la future réforme territoriale. Selon Jean-Michel Baylet, il est écrit "noir sur blanc " que seront pérennisés "au moins la moitié des actuels conseils départementaux ". "Nous en demandions 54, nous en aurions 52 ou 53 ", s'est-il dit. Des engagements sur la création d'un "fonds de soutien à l'investissement local " a aussi été donné.
Le PRG a également obtenu le dépôt d'un texte sur la fin de vie déposé au Parlement, la présence des responsables radicaux de gauche à la réunion de la majorité le mardi matin, des réunions plus régulières en tête à tête avec Matignon, la création d'une mission interministérielle sur la laïcité ou encore l'ouverture d'un débat entre le gouvernement, le PRG, le PS sur les institutions. En revanche, la première tranche d'impôt sur le revenu sera bien supprimée alors qu'il demandait son maintien. Il se dit consoler par la mise en place d'une mission "pour approfondir " la question de la retenue à la source.
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