Le PRG met la pression sur le gouvernement
Cela s'appelle mettre la pression. Dimanche, le PRG a exigé le retrait de nombreuses mesures. Dans le cas contraire, les derniers alliés du PS au sein de la majorité gouvernementale quitteront ce gouvernement.
Le président du Parti radical de gauche, Jean-Michel Baylet a décidé de soumettre à François Hollande et Manuel Valls, qu'il rencontrera lundi, un "pacte de gouvernement". Il déplore notamment le non-respect d'accords électoraux. "Le débat est vif et dense chez les radicaux car ils s'interrogent beaucoup quant à la nécessité de rester dans la majorité gouvernementale", écrit Jean-Michel Baylet au Premier ministre.
Trois ministres PRG et une dizaine de députés
Parmi ces projets, dont le PRG demande le retrait, il y a la suppression de la première tranche de l'impôt sur le revenu qui "n'est pas acceptable". Il réclame également l'abandon de quatre mesures de la politique familiale figurant dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale : "La baisse des aides à la garde d'enfant, la réduction de la prime à la naissance pour le deuxième enfant, le décalage de la prime d'accueil au jeune enfant, et le partage du congé parental."
Le PRG compte trois ministres dans le gouvernement de Manuel Valls, six sénateurs et une dizaine de députés. Le soutien de ces derniers peut s'avérer important pour le PS. Les socialistes disposent en théorie de la majorité absolue mais doivent parfois compter sur l'aide des radicaux lorsque certains frondeurs s'abstiennent.
Le PS pas vraiment inquiet
La menace ne semble pas inquiéter le PS outre mesure. En privé, plusieurs socialistes brocardent le PRG, roi de la manœuvre et de la négociation. Jean-Michel Baylet "est un patron de parti blessé (battu lors des dernières sénatoriales NDLR) et qui, d'une certaine façon, demande réparation ", a commenté un membre de la direction du PS.
En public, ce dimanche, plusieurs voix ont appelé à l'apaisement. Jean-Christophe Cambadélis, qui a plaidé pour l'union de la gauche aux élections départementales et régionales de 2015, s'est dit "prêt à discuter, à échanger et à trouver les moyens d'une sortie par le haut de cette situation" .
Interrogé par France 5 sur les menaces des radicaux, Jean-Yves Le Drian a répondu, impavide: "Ecoutez, on va voir ". "Nous avons avec le PRG une longue histoire qui ne va pas s'arrêter là ", a observé le ministre de la Défense.
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