Le président de la région Grand Est, le Républicain Philippe Richert, annonce sa démission
"J'ai décidé de ne pas aller au bout du mandat. J'assume. J'ai décidé librement", a-t-il déclaré, samedi, lors d'une conférence de presse.
Le président de la région Grand Est, Philippe Richert (Les Républicains) a annoncé, samedi 30 septembre, démissionner de son poste. "Je me retire totalement du conseil régional et de toutes mes fonctions électives, notamment la présidence de Régions de France", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. "J'ai décidé de ne pas aller au bout du mandat. J'assume. J'ai décidé librement", a-t-il ajouté, précisant rester désormais "en retrait" de la vie politique.
L’ancien ministre des Collectivités territoriales du gouvernement Fillon, de 2010 à 2012, avait accédé en janvier 2016 à la tête de la région Grand Est (née de la fusion de l'Alsace, de la Lorraine et de la Champagne-Ardenne).
Ancien président du conseil régional d’Alsace, Philippe Richert s’était fortement investi, en 2013, dans un projet de fusion des deux départements alsaciens en une seule collectivité qui aurait donné plus de poids à l’Alsace dans la perspective d’une future réforme territoriale. Un référendum s'était tenu et avait écarté ce projet. Il a expliqué avoir souffert de cet échec : "A l'époque, j'avais perdu plus de 10 kilos." Et de prôner à nouveau la décentralisation. "Cette question de l'identité a été cœur de mon travail."
Il se dit "Macron-compatible"
De cet épisode était née une amertume que le centriste décentralisateur et pro-européen n’avait semblé dépasser qu’en se jetant avec enthousiasme dans le projet de fusion de l’Alsace, de la Lorraine et de Champagne-Ardenne dans une région Grand Est. Il paraissait d’autant plus agacé, ces derniers temps, par la multiplication des appels à la création d’une collectivité unique d’Alsace qui sortirait du Grand Est, lancés par certains de ceux qui avaient torpillé son projet en 2013 et le qualifient désormais de "traître".
Sur le plan politique national, Philippe Richert avait soutenu Nicolas Sarkozy, puis François Fillon lors de la dernière élection présidentielle. Il l’avait fait "par fidélité", disait-il récemment à des journalistes en se revendiquant par ailleurs "Macron-compatible".
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