Le Parti socialiste dit s'attendre à une dégradation de la note de la France
Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, a estimé lundi que la France "peut s'attendre à une dégradation de sa note", par les agences Fitch, Moody's ou Standard Poor's, cette dernière ayant annoncé par erreur, jeudi, qu'elle avait perdu son triple A.
La polémique provoquée par l'annonce erronée, jeudi dernier, de la dégradation de la note triple A de la France s'est poursuivie tout le week-end et continuait lundi à animer le débat politique. Le porte-parole du parti socialiste, Benoît Hamon, a ainsi affirmé "s'attendre à une dégradation de la note de la France", affirmant "ne pas croire du tout à une "erreur technique".
"Mettre en faillite la France"
"Nous savons d'ores et déjà que les agences s'apprêtent à dégrader la note de la France, parce qu'il y a eu "de la part du gouvernement un choix politique de mettre en faillite la France par la réduction des recettes fiscales", a-t-il insisté, lors du point de presse hebdomadaire du PS.
Vendredi le candidat socialiste à la présidentielle François Hollande avait "constaté que les marchés [avaient] déjà anticipé" une dégradation de la note française, en s'appuyant sur l'annonce erronée de l'agence de notation américaine
"La légèreté de Standard & Poor's est scandaleuse"
Revenant sur l'erreur de Standard & Poor's, le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire avait estimé dimanche que "la légèreté" de l'agence de notation est "tout à fait scandaleuse". "Quand on a la responsabilité d'une agence de notation, que ce soit Standard & Poor's ou n'importe quelle agence de notation, on ne divulgue pas des informations infondées de manière aussi légère", avait-t-il dit.
Selon le ministre, une "responsabilité forte, cela veut dire que lorsque ce genre d'information est divulguée, on va rechercher les responsabilités et on en tire les conséquences".
Paris "en guerre contre les marchés financiers"
Pour M. Le Maire, "ce n'est pas le triple A qui compte, c'est le coût de remboursement de notre dette. Si nous perdons le triple A, le coût du remboursement de notre dette explose, la charge financière pour les Français explose".
Comme lui, le porte-parole du PS Benoît Hamon avait considéré dimanche que la France était bien "en guerre contre les marchés financiers" mais que la gauche et la droite n'étaient "pas dans le même camp".
Après l'erreur de Standard & Poor's, l'Autorité des marchés financiers (AMF) avait aussitôt annoncé avoir ouvert une enquête. Le commissaire européen aux services financiers Michel Barnier a également invité l'ESMA, l'autorité européenne de surveillance des agences de notation, à "tirer les conséquences" de cet incident.
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