Le Parti socialiste affirme lundi qu'il "reviendra" sur la déchéance de nationalité s'il arrive au pouvoir en 2012
Accusés de naïveté voire d'angélisme, les socialistes ont souvent occulté les questions de sécurité.
En s'opposant aux "mesures scandaleuses" que le gouvernement veut mettre en oeuvre, comme la déchéance de nationalité pour certains criminels d'origine étrangère, le PS se positionne sur des principes. En 2012, il sera aussi attendu sur le fond.
Lundi, lors du point de presse hebdomadaire du parti, le secrétaire national du PS aux élections Christophe Borgel a prévenu : le PS "tirera un bilan" de "ce qui marche et ce qui ne marche pas" en matière de sécurité. "Mais il y a déjà un certain nombre de mesures dont nous connaissons par avance l'inefficacité totale. Quand les mesures sont inefficaces et en décalage complet avec ce qui fonde le pacte républicain dans notre pays, nous reviendrons dessus", a-t-il martelé.
Il a cité parmi ces "mesures scandaleuses", la "déchéance de la nationalité" et "non pas en terme de mesures, mais en termes de propos, la désignation des Roms ou des étrangers comme étant responsables de la délinquance".
M. Borgel a par ailleurs accusé le gouvernement de "manipulation scandaleuse" car "on sait qu'avec des mesures totalement inefficaces, on sème des graines qui conduiront a récolter de la tension et la haine". Selon lui, "la demande de sécurité dans notre pays est très forte", mais "nous avons eu une manipulation, car chacun sait que les mesures annoncées par le gouvernement sont d'une totale inefficacité".
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