Le nouvel avion présidentiel, un A330-200 baptisé "Air Sarko One", devrait être mis en service fin d'octobre
"L'aménagement technique est pratiquement terminé. Reste l'aménagement politique. En ces temps d'austérité, Sarko cherche à faire passer ce coûteux caprice", écrit mercredi le Canard Enchaîné qui chiffre l'opération à "176 millions d'euros".
En cause notamment, l'installation d'une baignoire-sabot voulue par le chef de l'Etat, selon l'hebdomadaire.
Une information ni confirmée, ni infirmée par le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel. Interrogé lors de son compte-rendu du Conseil des ministres sur la présence de cet aménagement sanitaire, ce dernier a répondu qu'il n'avait "pas le sentiment" qu'une telle installation ait été faite.
"Je n'ai pas le détail du futur avion présidentiel", a assuré M. Chatel qui a relevé que Nicolas Sarkozy se déplaçait "beaucoup" à l'étranger et avait besoin pour cela "d'un certain nombre d'équipements qui sont liés à sa fonction, aussi bien en terme de communications, en terme d'espaces pour travailler, dialoguer avec ses collaborateurs".
"Donc il n'y a rien d'ostentatoire, il y a simplement la volonté d'avoir un équipement à la hauteur de la cinquième puissance mondiale", a conclu le porte-parole.
Son usage limité
Acquis auprès d'Air Caraïbes après avoir volé sous pavillon suisse, le futur avion du Président n'est pas une première main. Mais il fait l'objet d'un profond lifting opéré par la société Sabena Technics.
"Entièrement désossé, il a été réaménagé et décoré aux frais du ministère de la Défense", souligne le Canard qui précise que l'appareil "compte désormais une soixantaine de fauteuils de type 'classe affaires' contre 324 en version bétaillère".
Il n'est pas dit pour autant que les membres du gouvernement pourront goûter aux joies du bain en plein air...
Si Luc Chatel assure que "l'Air Sarko One" servira aux déplacements de certains membres du gouvernement, il n'en demeure pas moins qu'il faudra l'accord de l'Elysée, Nicolas Sarkozy restant "prioritaire".
A défaut d'autorisation, les ministres se consoleront en empruntant l'un des quatre Falcon 2000 ou l'un des deux 7X, 50 millions d'euros pièce, qui doivent remplacer les actuels Falcon 50 et 900.
Ultime solution : voyager avec Air France.
Les conséquences de la malencontreuse escapade d'Alain Joyandet, qui avait loué 116.500 euros un jet privé lors d'un voyage aux Antilles, auront sans aucun doute marqué les esprits.
Face aux critiques et la pression, le secrétaire d'Etat à la Coopération a préféré démissionner. Un départ "forcé" qui devrait aider l'ensemble des ministres à garder les pieds sur terre.
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