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Le mode de désignation du candidat socialiste pour la présidentielle 2012 a été officialisé, mardi, par le PS

Le Comité national d'organisation des primaires, présidé par Martine Aubry a tenu sa première réunion pour définir le processus d'élection.Les différents aspects techniques du processus ainsi que la "charte éthique" d'Arnaud Montebourg ont été approuvée. A l'automne 2011, le candidat du Parti socialiste sera connu.
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Benoît Hamon, Martine Aubry et Arnaud Montebourg (AFP - BORIS HORVAT)

Le Comité national d'organisation des primaires, présidé par Martine Aubry a tenu sa première réunion pour définir le processus d'élection.

Les différents aspects techniques du processus ainsi que la "charte éthique" d'Arnaud Montebourg ont été approuvée. A l'automne 2011, le candidat du Parti socialiste sera connu.

Le Parti socialiste prépare déjà 2012. "Un an avant les primaires, la machine est lancée", a déclaré Christophe Borgel, secrétaire national chargé des élections. Arnaud Montebourg et Manuel Valls ont déjà fait état de leur candidature aux primaires. Les autres postulants vont pouvoir se faire connaître.

Regroupant une vingtaine de membres issus des différentes sensibilités du parti et présidé par Martin Aubry, le Comité national d'organisation des primaires au PS (CNOP) a tenu sa première réunion, mardi. Le processus de désignation du candidat socialiste à la présidentielle 2012 a été officialisé. Les différents aspects techniques du processus (cartographie des bureaux de vote, listings électoraux, mobilisation des électeurs) ont également été adoptés.

Les primaires seront ouvertes à tous les sympathisants de gauche. Selon le calendrier prévu, ceux-ci devront déposer leur candidature dès juin 2011. La désignation du candidat se fera à l'automne.

La "charte éthique" d'Arnaud Montebourg a été approuvée. Elle établit les règles de campagne et de comportement des candidats. Le bureau national devrait prochainement la voter. Le député de Saône-et-Loire prône une clôture des dépôts de candidature fin juin, suivi de deux mois de campagne officieuse en juillet et août 2011. Pour s'assurer de son respect durant la campagne, une haute autorité indépendante va être constituée. Elle sera chargée de la validation des candidats, de recueillir les éventuelles plaintes et réclamations, et éventuellement de proclamer les résultats. Pierre Joxe pourrait en prendre la présidence, selon plusieurs sources au PS.

DSK se fait attendre

Quid de Dominique Strauss-Kahn? A la tête du Fonds monétaire international (FMI) jusqu'à fin 2012, soit après la présidentielle en France, il ne pourrait, en l'état, être candidat à la candidature. Quelle que soit sa décision, il lui faudra quitter son poste en pleine présidence française du G20. Sur les ondes de France Inter, l'ex-ministre de l'Economie avait confié qu'il se plierait au calendrier du PS s'il était candidat.

Le CNOP ayant fixé à juin le dépôt des candidatures, un rallongement des délais pourrait lui offrir un sursis. Le PS envisage d'accepter les candidatures jusqu'en septembre 2011 pour des primaires qui se tiendraient à l'automne. Une décision qui pourrait ne pas plaire aux "présidentiables" qui réclament une accélération du calendrier pour ne pas favoriser un seul candidat. Allonger les délais, "c'est techniquement possible, mais on peut aussi les raccourcir", explique-t-on dans l'entourage de la première secrétaire. Le calendrier définitif sera connu en janvier prochain après une seconde réunion le 14 décembre.

"Soit il ne sait pas encore s'il veut être candidat et donc il ne le veut pas suffisamment, soit il le sait, et alors il doit le dire aux socialistes et aux Français", tempête le député de l'Isère André Vallini dans Le Figaro de mercredi alors que DSK a indiqué à la presse allemande vouloir aller au bout de son mandat au FMI.

"S'il y va, de toutes façons, il ne finit ni le G20 qui court sur tout 2011 ni son mandat au FMI. Donc, on n'est pas à un mois près", souligne un cadre du PS. "Ce n'est pas comme si on nous disait aujourd'hui: tout doit être plié en février".

DSK pourrait donc être le maître du temps socialiste. Et les sondages lui donnent raison. Selon le baromètre Ifop pour Paris-Match publié mardi, si le second tour de la présidentielle avait lieu dimanche, il l'emporterait par 59% contre 41% pour Nicolas Sarkozy. TNS-Sofres pour le Nouvel observateur le crédite même de 62% des intentions de votes.

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