Le message adressé à la majorité silencieuse par Nicolas Sarkozy, le 15 avril à la Concorde

Dimanche 15 avril, devant des dizaines de milliers de partisans massés à la Concorde, le président-candidat Nicolas Sarkozy, s'est adressé au peuple de France et à tous "ceux qui n'ont jamais la parole" pour qu'ils disent ce qu'ils ont "dans le cœur"

Scénographie au carré. Organisation performante. Résultats, des images qui impressionnent les rétines.

Pour son dernier grand rassemblement parisien, dimanche place de la Concorde, Nicolas Sarkozy a mis les moyens. Résultat des images uniques, signifiantes, dont le président-candidat escompte qu'elles contribuent à faire mentir les sondages.

Au pied de la scène, et facilement repérables, les jeunes "sarkozystes" commencent à se chauffer la voix en attendant les discours.

Arrivée en début d'après-midi, la déléguée générale adjointe de l'UMP, Valérie Rosso--Debord, avait appelé depuis plusieurs jours les militants à venir en masse à la Concorde.

Les partisans ont répondu à l'appel. Par trains, bus ou RER, ils ont fait le déplacement pour soutenir Nicolas Sarkozy à sept jours du premier tour de la présidentielle.

Drapeaux en main, certains sont convaincus de la victoire de leur champion, le seul à "avoir une stature internationale". D'autres admettent que "c'est pas gagné".

H -1. Le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, arrive à la Concorde. Il a déjà en tête son discours axé sur une sévère critique des socialistes.

Dans son sillage, Guillaume Peltier, secrétaire national de l'UMP, et Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, se rapprochent de la scène, plutôt détendus à une semaine du scrutin.

15h 30. Nicolas Sarkozy commence son discours une demi-heure avant l'horaire prévu mais simultanément à celui de son rival socialiste, François Hollande, à Vincennes.

Dès la fin de son intervention, Nicolas Sarkozy descend remercier ses partisans et passe de longues minutes à serrer des mains.

Comme lors du grand meeting de Villepinte, le 11 mars dernier, la première dame était au premier rang pour soutenir son époux.

15h 40. Fin du rassemblement. Les militants se dirigent calmement vers les bouches de métro, non sans avoir jeté un ultime coup d'œil à la Tour Eiffel... qu'ils espèrent bien revoir dans le cadre du président, le 6 mai au soir.