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Le gouvernement veut réduire le coût du travail dès 2013

La question du coût du travail a été abordée ce mercredi à l'Elysée. Un ensemble de mesures sur la compétitivité seront mises en œuvre dès 2013. Le Monde croit savoir qu'il y a parmi elles, un allègement des charges patronales. Le gouvernement veut un transfert étalé plutôt qu'un "choc de compétitivité".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Vincent Kessler Reuters)

Ce mercredi, une réunion interministérielle s'est
tenue à l'Elysée sur le thème de la compétitivité. La question du coût du
travail a été abordée, mais aucun chiffre n'a été "acté" . Selon une
source proche du dossier à l'Elysée, "plutôt
que d'avoir un choc de compétitivité, on veut une stratégie, un agenda de
compétitivité sur la durée des trois ans qui viennent"
. Des mesures seront
donc annoncées en fin d'année "pour 2013" , "puis en 2013 pour
2014"
, précisant "on ne fera pas un allégement d'un seul coup" . Pierre Moscovici, le ministre de l'Economie a confirmé cette "trajectoire de compétitivité sur la durée du mandat" . Il estime par ailleurs que le mot "choc" n'est pas approprié.

Augmenter la CSG

Selon Le Monde , pour
rendre la production française plus compétitive, "les entreprises
bénéficieraient d'un allègement du coût du travail d'une quarantaine de
milliards d'euros".
 Pour arriver à ces 40 milliards d'euros, gouvernement pourrait décider "le
basculement de cotisations employeurs sur un impôt large"
, en l'occurrence,
celui "de la contribution sociale généralisée (CSG)". L'Elysée a
répondu mercredi soir que "pour l'instant, les chiffres n'existent pas" . Cependant, le chiffre de 40 milliards "n'est pas absurde" , il n'est autre que le milieu de la fourchette avancée en juillet par Louis Gallois.

Le Monde croit également savoir que l'Elysée "souhaite ce transfert de charges sur la durée du quinquennat, à raison de 8 à 10 milliards d'euros par an" .

L'équipe de François
Hollande insiste sur le fait que l'amélioration de la
compétitivité passe bien sûr par le coût du travail mais aussi par
la recherche, l'innovation où l'accès aux infrastructures.

La réaction de la CGPME

Pour la CGPME, la
confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises, le transfert d'une partie des charges sociales
sur la CSG serait une bonne chose. Jean-Eudes Dumesnil Dubuisson, le secrétaire
général, explique : "Entre 2000 et 2007, le coût du travail
a augmenté de 27% en France alors qu'il a augmenté de 16% dans le même temps en
Allemagne. On voit bien que le coût du travail fait parti de l'équation sur la
compétitivité"
.

La question de la
compétitivité fera l'objet d'un rapport de Louis Gallois remis "le 5 novembre", selon Pierre Moscovici, le ministre de l'Economie. Entre temps, une série de réunions interministérielles, comme celle de ce mercredi, sont prévues.

 

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