Le gouvernement ne rouvrira pas le débat sur l'identité nationale mais le sujet sera au coeur de la présidentielle 2012
"Cette question, pour le gouvernement, dans sa construction et son architecture ministérielle, est derrière nous", a assuré le porte-parole du gouvernement François Baroin à l'issue du Conseil des ministres.
Ce n'est pas du tout l'avis du nouveau patron de l'UMP Jean-François Copé favorable à un grand débat afin d'enrayer la remontée du FN.
Animer les discussions et occuper le terrain. Fidèle à sa stratégie, Jean-François Copé entend bien jouer les premiers rôles lors de la campagne 2012. Pour faire gagner Nicolas Sarkozy, affirme-t-il. Mais sait-on jamais. Si d'aventure le Président jetait l'éponge, le secrétaire général du parti majoritaire serait prêt. Fin prêt même.
Une pierre dans le jardin de Sarkozy
Ce week-end lors du conseil national de l'UMP, il a appelé la droite à tenir compte de la montée dans les sondages de Marine Le Pen qui à l'instar de son père, à fait de la sécurité et l'immigration, ses deux thèmes de prédilection.
Evoquant une situation de "danger électoral", M. Copé a estimé que le meilleur moyen pour le parti d'y répondre était "un retour à fond" aux fondamentaux de la droite et à ses valeurs, notamment "la fermeté" dans les domaines de la sécurité et de la lutte contre l'immigration clandestine".
Bis repetita mercredi. Lors du point de presse hebdomadaire du parti, le patron de l'UMP a estimé que la campagne électorale pour 2012 devrait être dominée par "deux vrais thèmes". Le premier concerne les questions économiques et le second "tout aussi important, qui touche à toutes les questions régaliennes et au retour aux fondamentaux".
Joignant les paroles aux actes, le secrétaire général de l'UMP a chargé un de ses adjoints, Marc-Philippe Daubresse, la députée de la Marne Catherine Vautrin et le secrétaire d'Etat aux Transports Thierry Mariani d'une mission de réflexion sur la stratégie à conduire face au Parti socialiste et au Front national.
Pas vraiment dans la ligne du chef de l'Etat qui avait reconnu après le remaniement, avoir renoncé à l'identité nationale comme mots "parce que cela suscite des malentendus", et même si sur le fond, il "n'y renonce pas".
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