Le Front national pointé du doigt pour ses comptes de campagne
![ (Marine Le Pen en meeting pour les départementales 2015, à Paris. © MaxPPP)](https://www.francetvinfo.fr/pictures/7KvMAco7UVB7YwfJJXsLHEDxT-o/0x0:1024x576/432x243/2016/08/23/fn-marine-le-pen-departementales-2015-maxnewsworldthree696754.jpg)
Le Front National est pointé du doigt pour ses comptes de campagne lors des dernières élections départementales. Dans son rapport annuel, la Commission nationale des comptes de campagne révèle qu'elle a refusé de lui rembourser plus de 1 million d'euros sur les 9,5 millions qu'il réclamait à l'issue de cette élection.
Le FN est le plus mauvais élève de la classe politique. Il représente à lui seul plus de la moitié (55%) des 2,18 millions d'euros que la Commission nationale des comptes de campagne a refusé de rembourser aux candidats, à l'issue des élections départementales.
Le FN avait présenté plus de 1 900 candidats en binômes lors de ce scrutin, en mars 2015, et avait obtenu 62 élus. Il réclamait 9,56 millions d'euros de remboursements, remboursements plafonnés à 4 000 euros environ par candidat dans ce type de scrutin. Et ce sont principalement des frais d'impression et de publication que la commission a refusé de prendre en compte. Au total, 1,2 million d'euros ont été rejetés.
Le FN dénonce des candidats "mis sous tutelle"
Wallerand de Saint-Just, trésorier du Front National, s'insurge : "Ils ne sont pas imprimeurs, ces gens-là, c'est pas la Poste ! Si la commission, à l'intérieur de ces 3 000 à 4 000 euros [de frais par candidat], commence à s'appesantir sur le bien-fondé de telle dépense par rapport à l'élection, à mon avis, elle dépasse complètement son rôle et met les candidats en tutelle, ce qu'elle n'a pas le droit de faire. Et c'est une dérive assez grave." Wallerand de Saint-Just est le trésorier du FN, mais pas celui de Jeanne, le micro-parti de Marine Le Pen à qui les candidats ont emprunté l'argent pour leur campagne.
La justice s'intéresse aussi au financement des campagnes électorales du FN. Pour celles de 2012, le parti et 7 autres personnes ont été mis en examen le 9 septembre dernier. Les magistrats les soupçonnent d'avoir mis en place un système d'enrichissement frauduleux avec de l'argent public.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.