Laurence Boone, conseillère économique de Hollande, quitte l'Elysée pour Axa
Avant de rejoindre l'Elysée, elle avait déploré en 2014 "l’absence totale de politique économique" de l'exécutif.
Sa nomination à l'Elysée en 2014 avait fait grincer bien des dents à gauche. Laurence Boone, conseillère économique de François Hollande, s'apprête à quitter son poste au sein de la présidence française pour rejoindre l'assureur Axa. C'est ce qu'elle a expliqué, lundi 11 janvier à l'AFP, confirmant les informations de L'Express.
Axa est "venu m'offrir une très belle opportunité qui ne se présente pas souvent et ça coïncide avec la fin d'un cycle à l'Elysée", a-t-elle déclaré, évoquant son concours au maintien de la Grèce dans la zone euro, sa participation au G20 de 2015 ou son travail sur le financement de la COP21. Son successeur à l'Elysée n'est pas encore connu.
Laurence Boone, qui rejoindra Axa en mars, va devenir économiste en chef du groupe. La conseillère de François Hollande explique avoir évoqué son départ avec le chef de l'Etat qui, selon elle, s'est montré "satisfait", son retour dans le secteur privé étant "dans l'esprit qui est le sien d'une mobilité entre le privé et le public". La commission de déontologie de la fonction publique a donné son feu vert à son retour dans le secteur privé, relève Laurence Boone.
Elle a succédé à Emmanuel Macron
Laurence Boone "a réalisé un travail de grande qualité et rempli parfaitement les missions que le président lui avait confiées", s'est également félicité un proche du président. Celui-ci a évoqué son "rôle important" de "sherpa économique du président dans les sommets européens et internationaux" ainsi qu'"au moment de la crise de la zone euro et de son sauvetage qui avait permis à la Grèce de s'y maintenir".
Laurence Boone avait rejoint la présidence en juin 2014. Elle venait, comme son prédécesseur, l'actuel ministre de l'Economie Emmanuel Macron, du monde de la finance internationale – un temps pourfendu par le candidat François Hollande. L'économiste n'était alors pas tendre avec le gouvernement dans ses analyses, écrivant par exemple que l'exécutif français s'illustrait par une "absence totale de politique économique".
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