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La Rochelle : Olivier Falorni maintient sa candidature face à Ségolène Royal

La présidence de l’Assemblée est encore loin pour Ségolène Royal. A la Rochelle, la présidente de la région est en situation délicate, contrainte à un second tour face au dissident PS Olivier Falorni.
Article rédigé par Sébastien Tronche, Pierre Magnan
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Avant le Perchoir, Ségolène Royal doit d'abord l'emporter à la Rochelle face à Olivier Falorni. (FRED DUFOUR / AFP)

La présidence de l'Assemblée est encore loin pour Ségolène Royal. A la Rochelle, la présidente de la région est en situation délicate, contrainte à un second tour face au dissident PS Olivier Falorni.

Olivier Falorni, le dissident de gauche, ex-PS, a déposé officiellement déposé sa candidature pour le second tour lundi 11 juin , lendemain du premier tour des élections législatives, confirmant ainsi qu'il n'entend pas se retirer face à Ségolène Royal.

Pressions sur Falorni

Dans la 1ère circonscription de Charente-Maritime, seule détenue par la gauche depuis 2007, Ségolène Royal, qui brigue la présidence de l'Assemblée nationale en cas de victoire, a obtenu 32,03% des suffrages contre 28,91% à son challenger. Troisième, la candidate UMP Sally Chadjaa n'est pas en position de se maintenir, n'ayant pas franchi la barre des 12,5% des inscrits.

Dès lundi matin, les ténors du Parti socialiste ont appelé le dissident à se retirer face à l'ex candidate à la présidentielle. Le numéro deux du PS, Harlem Désir, a ainsi appelé, sur I-télé, Olivier Falorni à "ne pas empêcher que la voix de Ségolène Royal puisse s'exprimer à l'Assemblée". Un discours repris par Martine Aubry, patronne du PS invitée de France Inter, qui a également enjoint le dissident à se retirer.

Front anti-Royal ?

Une requête refusée nette par M. Falorni. Lundi, il a assuré qu'il maintiendrait "bien évidemment" sa candidature face à Ségolène Royal dans la première circonscription de Charente-Maritime. Ségolène Royal "veut être candidate unique au 2e tour : ça c'était du temps de l'URSS, pas dans la France du XXIe siècle", a-t-il déclaré sur Europe 1. Sur France Inter, il a parlé de décision "irrévocable".

Dans l'opposition, la droite appelle-t-elle à faire battre Ségolène Royal donnant un coup de pouce à Olivier Falorni ? Dès avant le premier tour, Dominique Bussereau, patron de l'UMP en Charente-Maritime, avait appelé à mettre en œuvre un front républicain anti-Royal en cas de second tour sans candidat de droite. Sur Twitter, il a implicitement réédité cette requête, appelant les "Rochelais et les Rétais" au "rassemblement" derrière le "candidat de terrain". Sous-entendu, Olivier Falorni.

Tonalité différente chez la candidate UMP éliminée du second tour. Sally Chadjaa a fait savoir lundi au jdd.fr quelle voterait blanc dimanche prochain. "Dominique Bussereau a une rancune personnelle contre Ségolène Royal. Je trouve dommage qu'un responsable de l'UMP prenne ce genre de position. Ce n'est pas ma conception de la politique",

Même prudence chez le patron de l'UMP, Jean-François Copé, sur Europe 1. "Dominique Bussereau a dit ce qu'il en était au plan local. Moi, j'ai tendance à penser que c'est une affaire interne au PS", a-t-il déclaré.

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