Gérard Chemla, candidat LREM à la mairie de Reims (Marne), pensait que les municipales ressembleraient à un boulevard, mais c'est finalement un chemin de croix. Il est bien difficile de se faire connaître. Crédité de 6% d'intentions de vote dans un sondage, on cherche en vain l'étiquette du parti présidentiel sur ses affiches. Face à lui, le maire sortant LR, Arnaud Robinet, se frotte les mains. Selon un sondage, ce dernier serait élu dès le premier tour. Pourtant, il était question d'alliance avec LREM il y a quelques mois encore.Nouer des alliances pour passer le premier tourMais avec son succès aux élections européennes, LREM a snobé son potentiel allié et présenté un candidat. Sauf que le vent a tourné. Du coup, pour limiter les risques, le parti du président cherche à nouer des alliances dès le premier tour, comme à Toulouse (Haute-Garonne), où une liste commune devrait bientôt être établie avec le maire sortant et favori de l'élection. Avantage pour LREM : pas de défaite retentissante à assumer et, à coup sûr, des élus dans les conseils municipaux. Les ambitions ont été revues à la baisse. LREM ne vise aujourd'hui que 10 000 élus sur plus de 500 000 conseillers municipaux en France.