Métropole de Lyon : le candidat LR justifie l'alliance avec Gérard Collomb, "le choix du rassemblement" face à l'extrême gauche
Il faut savoir "prendre de la hauteur", "dépasser ce qui pouvait éventuellement nous séparer", défend François-Noël Buffet.
En vue du second tour des élections municipales à Lyon le 28 juin, le maire lyonnais LREM, Gérard Collomb s’est allié avec la droite, se retirant au profit de François-Noël Buffet, candidat LR pour la présidence de la Métropole de Lyon. Une alliance nécessaire a expliqué François-Noël Buffet sur franceinfo mercredi 3 juin "pour se prémunir d’une alliance qui nous paraît dangereuse entre les Verts et l’extrême-gauche".
franceinfo : Comprenez-vous que le désistement de Gérard Collomb en votre faveur puisse déboussoler certains de vos électeurs ?
François-Noël Buffet : Bien évidemment qu’ils peuvent se poser des questions et s'interroger en raison de notre accord, mais les risques sanitaires, la décroissance, la crise économique font que nous avons besoin de nous retrouver. J'ai proposé d'abord à David Kimelfeld [le président sortant de la Métropole de Lyon] et à Gérard Collomb de faire une alliance pour se prémunir de toute difficulté et en particulier d'une alliance qui nous paraît dangereuse, non pas vis-à-vis de l'écologie, mais entre les Verts et l'extrême gauche.
Je ne confonds pas l'écologie et les politiques environnementales avec les alliances politiciennes de certains radicaux Verts et de l'extrême gauche. Ils vont mener une politique qui serait néfaste pour la métropole.
François-Noël Buffet, candidat LR pour la présidence de la Métropole de Lyonà franceinfo
David Kimelfeld a refusé notre alliance. Il s'est retourné dimanche dernier encore pour tenter une alliance avec les Verts et l'extrême gauche, ils l'ont rejeté. Et donc nous avons décidé que les enjeux pour le territoire, pour le développement économique, pour l'emploi, pour l'environnement sont si considérables que l'on doit se rassembler. Alors, nous avons continué de tendre la main à David Kimmefeld, et il a rejeté cette main. Nous sommes dans un choix avec Gérard Collomb, qui est le choix du rassemblement, le choix de prendre de la hauteur, de dépasser ce qui pouvait éventuellement nous séparer.
Gérard Collomb était l'un des piliers de la Macronie. Comment la droite peut-elle être dans l'opposition à Paris et tendre la main à un ancien ministre de l'Intérieur à Lyon ?
À Lyon depuis plus de trente ans, quand l'essentiel est en jeu, quand le risque est là, nous avons toujours su trouver les voies et moyens qui nous permettent de nous regrouper pour continuer le développement de ce territoire. Il s'agit de la première métropole de France après l'Île-de-France, d'un territoire d'un 1 400 000 habitants. Il s'agit d'enjeux économiques stratégiques, de recherche, de développement, de santé, nous sommes vraiment au-delà du politicien. J'en ai assez de devoir entrer dans des polémiques qui me paraissent inintéressantes, alors même que l'enjeu, c'est la population et c'est le devenir de notre métropole.
Finalement, vous êtes un marcheur, ni de droite, ni de gauche ?
Non ! Je suis un gaulliste qui, quand les moments sont difficiles, fait le choix du rassemblement et je le fais volontiers.
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