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La nomination des Premiers ministres : les surprises de la Ve République

François Hollande sait — il l'a dit — qui il va nommer demain à Matignon. Mais l'histoire politique de la Ve République réserve quelques surprises : la nomination du Premier ministre répond le plus souvent à des règles d'influence. Mais pas toujours...
Article rédigé par Pierre Breteau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Demain, le nouveau président nomera son Premier ministre. Jean-Marc Ayrault, le maire de Nantes, fait figure de favori pour remplacer
François Fillon. Quand l'ex-Premier ministre a été nommé en 2007, son nom avait déjà été
évoqué largement, jusque dans la presse internationale. Dès le soir du second
tour de la présidentielle, sa nomination faisait assez peu de doutes. Cela n'a pas toujours été le cas.

Jean-Pierre Raffarin, le challenger

Après la victoire de Jacques Chirac en 2002 (avec quelque 82,21 % des voix), beaucoup de noms circulent parmi lesquels celui de Jean-Pierre Raffarin. L'élu poitevin s'amuse à entretenir le suspense. Alors
qu'en janvier, son nom est déjà en haut de liste des Premier-ministrables,
il affirme qu'il réfléchit à "l'après politique " ou
explique que c'est le "dernier des jobs" . Entre le 6 mai 2002
et le 31 mai 2005, Jean-Pierre Raffarin dirige trois gouvermenents.

Lionel Jospin s'autoproclame

En avril 1997, la gauche plurielle remporte les élections législatives et Lionel Jospin, le patron du PS est logiquement appelé à former le nouveau gouvernement. Il créera la surprise en annonçant  lui-même sa nomination sur le perron de l'Élysée : "Jacques Chirac m'a demandé d'être Premier Ministre et j'ai accepté..."

Édith Cresson, seule femme Premier ministre

En mai 1991, Édith Cresson quitte le gouvernement et rejoint le groupe industriel Schneider . Quand elle est nommée le 15 mai, c'est à la surprise générale. Une surprise doublée par le fait qu'elle est la seule et unique femme à avoir accédé à ce poste dans toute l'histoire de la République. Un expérience de dix mois et demi "qui n'aura pas vraiment brillé" raconte Pascal Perrineau, du Cevipof : "Ça décoiffait tellement."

Pendant son mandat, Édith Cresson subit de nombreuses attaques sexistes et est jugée "incompétente" par l'opposition. Elle démissionne le 2 avril 1992, un mois après la lourde défaite de la gauche aux régionales.

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