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La justice valide l'arrêté anti-burkini de la mairie de Cannes

La justice administrative avait été saisie vendredi après-midi par trois particulières et le Collectif contre l'islamophobie en France.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des policiers municipaux surveillent les plages de Cannes, où la baignade en burkini a été interdite par arrêté municipal. (PATRICE LAPOIRIE / MAXPPP)

Le tribunal administratif de Nice a rejeté, samedi 13 août, la demande de suspension, en référé-liberté, de l'arrêté municipal de la mairie de Cannes pour interdire la baignade en burkini sur ses plages. La justice administrative avait été saisie vendredi après-midi par trois particulières et le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF).

Dans son ordonnance, le juge des référés écarte le caractère d'urgence car "les requérants ont saisi le juge des référés le 12 août pour contester l'arrêté du maire de Cannes du 28 juillet". Le juge indique également que "dans le contexte d'état d'urgence et des récents attentats islamistes survenus notamment à Nice il y a un mois (...) le port d'une tenue vestimentaire distinctive, autre que celle d'une tenue habituelle de bain, peut en effet être interprétée comme n'étant pas, dans ce contexte, qu'un simple signe de religiosité".

Le CCIF va faire appel devant le Conseil d'Etat

L'avocat du CCIF, Sefen Guez Guez, a fait part de son intention de faire appel de cette ordonnance devant le Conseil d'Etat. Selon lui, "cette décision ouvre la porte à l'interdiction de tout signe religieux dans l'espace public". Il s'étonne également, n'ayant eu connaissance "que le 11 août" de cet arrêté du 28 juillet, que le caractère d'urgence n'ait pas été retenu.

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