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Dati-Fillon : la fin d'un duel à couteaux tirés ?

La maire UMP du 7e arrondissement de Paris, ex-garde des Sceaux, annonce qu'elle ne sera pas candidate aux législatives dans la capitale face à l'ancien Premier ministre.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Rachida Dati (à dr.) ne se présentera pas contre François Fillon. (DAMIEN MEYER / AFP)

Rachida Dati jette l'éponge. La maire UMP du 7e arrondissement de Paris annonce, dans un entretien à paraître dans Le Figaro Magazinequ'elle ne sera pas candidate aux législatives dans la capitale face à l'ancien Premier ministre François Fillon. L'information a été révélée par Le Parisien, vendredi 16 mai. FTVi revient sur un duel d'un an pour la 2e circonscription de Paris, qui regroupe le 5e et une partie des 6e et 7e arrondissements. 

Premier round

Un an avant le scrutin législatif, Rachida Dati défend déjà son pré carré. "Je ne vois pas comment François Fillon peut arriver à m’évincer au seul motif qu’il est Premier ministre ou qu’il en a marre de la Sarthe !", lâche-t-elle le 7 juin 2011 sur RTL.
  

 

Deuxième round

François Fillon, qui a décidé de ne plus se présenter aux législatives dans la Sarthe où il était élu depuis plus de trente ans, a été investi par l'UMP. Rachida Dati réplique fermement sur Public Sénat. "Moi, je ne recherche pas une circonscription de confort", renchérit-elle, le 13 octobre 2011. Elle exhorte le Premier ministre au "courage" en choisissant par exemple de reconquérir une circonscription de l'Est parisien.
 

 

Troisième round

Rachida Dati poursuit son offensive. Invitée de l'émission "Radio France Politique", le 23 octobre 2011, l'ex-garde des Sceaux accuse François Fillon d'avoir acheté des élus, notamment Jean Tiberi et son fils, afin de mieux s'implanter dans la capitale.
 

Quatrième round

Rachida Dati l'assure sur Canal+, le 8 novembre 2011 : "Quoi qu'il arrive, je serai candidate aux législatives en 2012." Contestée dans son propre camp, elle maintient tout de même ses propos.

Cinquième (et dernier ?) round

Mercredi 16 mai, Rachida Dati renonce, mais attaque encore. "Depuis dix ans, la droite parisienne régresse à toutes les élections, à l'exception des élections européennes", déplore Rachida Dati. "Autre séisme pour la droite parisienne en 2012, c'est la première fois que le candidat socialiste arrive en tête à Paris à l'élection présidentielle !" L'élue souhaite une "refondation" autour du député-maire du 15e, Philippe Goujon, filloniste.

Puis Rachida Dati poursuit en visant clairement François Fillon, qui pourrait briguer la mairie de Paris en 2014. "Pour moi, les électeurs ne doivent pas être un tremplin pour une rente ou une planque pour des politiques craignant un échec ou pour préparer d'autres ambitions." Elle l'accuse d'"abandonner la Sarthe et les Sarthois à la gauche pour s'assurer un avenir".

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