Présidentielle : pour sa rentrée, Jean-Luc Mélenchon cogne contre l'abstention et martèle son opposition au pass sanitaire
"L'abstention, décidément, est un piège à cons !", a notamment déclaré le député de la France insoumise, qui espère mobiliser les classes populaires lors de l'élection présidentielle.
"Peu importent les pronostics si le peuple s'en mêle !" Jean-Luc Mélenchon a lancé son année présidentielle en convoquant les classes populaires aux urnes contre l'abstention qui pourrait lui nuire, dimanche 29 août, aux Amphis de La France insoumise dans la Drôme.
Sur la scène installée devant le lac de Châteauneuf-sur-Isère, le chef insoumis a renoué avec l'exercice du meeting qu'il affectionne. Devant plusieurs milliers de militants, il a identifié avec des accents offensifs ce qu'il estime être leur ennemi numéro 1 : "L'abstention, décidément, est un piège à cons !" Certes, elle est "une forme d'action et pas une indifférence".
"Mais quand il s'agit de décider, tout passe par le pouvoir politique, encore plus en Ve République."
Jean-Luc Mélenchon
Le député LFI sait qu'il va devoir lutter à contre-courant contre un phénomène qui a grimpé aux deux dernières élections intermédiaires, menace la présidentielle et touche davantage les classes populaires auxquelles il s'adresse. "L'abstention est le pire qui puisse nous arriver. Les sondages disent que plus ça vote, plus nous sommes forts ; moins ça vote, plus Le Pen et Macron sont forts", a argué Jean-Luc Mélenchon.
"Les esclaves se bougeaient"
"Alors quoi, c'est trop d'effort de se bouger ? Les esclaves se bougeaient" pour obtenir l'abolition, a-t-il tonné. Sur l'insécurité qui inquiète les classes populaires, le candidat à la présidentielle a affirmé qu'elle concerne surtout "les trafics de drogue, des humains" et les relations avec la police : "Nous voulons une police républicaine respectueuse de la justice, des droits des citoyens, qui vouvoie et ne tutoie personne."
Il a aussi explicité sa stratégie d'"union populaire", label qui a remplacé sur les affiches de campagne celui de LFI, désormais jugé trop peu rassembleur : "L'union à la base tous azimuts - non pas contre, par détestation, mais pour changer la vie, en disant clairement comment, pourquoi, avec qui".
Il a formulé de nombreuses propositions. Il a ainsi appelé à "arrêter avec les élevages intensifs". Selon lui, ils "brutalisent de manière ignoble les animaux et mettent l'humanité en danger". Il a aussi confirmé son opposition au pass sanitaire qu'il a estimé être "attentatoire à la liberté dans le monde du travail et dans la société".
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