La France insoumise : Adrien Quatennens, visé par une main courante déposée par son épouse, quitte ses fonctions de coordinateur du mouvement
Le député LFI du Nord Adrien Quatennens revient, dans un communiqué, sur plusieurs disputes avec son épouse, qu'il admet avoir giflée. Il quitte ses fonctions de dirigeant du mouvement de gauche radicale et se tient à la disposition de la justice.
Après la révélation mardi 13 septembre du dépôt d'une main courante visant le député du Nord Adrien Quatennens, le parlementaire de La France insoumise (LFI) a annoncé dans un communiqué, dimanche 18 septembre, qu'il se mettait "en retrait" de ses fonctions de dirigeant au sein du mouvement. "Je me mets en retrait de ma fonction de coordinateur de La France insoumise pour protéger le mouvement, ses militants et toutes celles et ceux qui comptent beaucoup sur moi", explique-t-il.
Bonjour à tout·e·s, après les événements de cette semaine et dans un souci de transparence et d'apaisement, voici ma déclaration officielle. pic.twitter.com/ykwswNB4F5
— Adrien Quatennens (@AQuatennens) September 18, 2022
Adrien Quatennens publie ce communiqué cinq jours après la publication par le Canard enchaîné d'une main courante par l'épouse du numéro 2 de LFI après "une dispute". Dans cette lettre, le député réélu en juin dernier revient en longueur sur cette séparation, dont "(il) souffre" et qui a occasionné plusieurs épisodes de violence au sein du couple. "Je sais les faits qui peuvent m'être reprochés et le plus simple est sûrement de les dire", explique-t-il.
Une "gifle" qui "ne s'est jamais reproduite"
Le député LFI du Nord, qui s'était vu confier par Jean-Luc Mélenchon les fonctions de coordinateur du mouvement, en juin 2019, s'explique sur les "disputes" qu'il a eues avec Céline, son épouse. Le responsable reconnaît lui avoir "saisi le poignet", lui avoir "pris son téléphone portable", mais aussi l'avoir "giflée", il y a un an. "Je l'ai donnée alors que cela ne me ressemble pas et cela ne s'est jamais reproduit. J'ai profondément regretté ce geste et je m'en suis alors beaucoup excusé", clame-t-il.
"Pas un homme violent", Adrien Quatennens dit se tenir "naturellement" à la disposition de la justice si celle-ci souhaite l'entendre pour ces faits. Il refuse par ailleurs de "rendre (publiques) les éventuelles précisions supplémentaires sur le contexte, pour protéger (son) épouse et (leur) enfant".
Dans un tweet, Jean-Luc Mélenchon salue "la dignité et le courage" d'Adrien Quatennens, à qui il dit sa "confiance" et son "affection". L'ex-candidat à l'élection présidentielle dénonce également "la malveillance policière, le voyeurisme médiatique et les réseaux sociaux".
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