La Cour suprême du Mexique a rejeté la libération de Florence Cassez
La Cour suprême du Mexique a rejeté, mercredi 21 mars, la libération de Florence Cassez, condamnée à 60 ans de prison et détenue pour enlèvement depuis 6 ans, 3 mois et 12 jours. Nicolas Sarkozy s'est beaucoup impliqué dans ce dossier.
La décision est tombée mercredi soir : la Cour suprême mexicaine a rejeté la libération de la Française Florence Cassez, emprisonnée depuis six ans au Mexique. Mais elle n'exclut pas un nouveau procès.
Arrêtée en décembre 2005, la Française, âgée de 37 ans, a été condamnée en 2008 à soixante ans de prison pour enlèvement, association de malfaiteurs, possession d'armes et de munitions au terme d'une procédure contestée.
Nicolas Sarkozy s'est beaucoup investi dans ce dossier
Le chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy, a reçu plusieurs fois les parents de Florence Cassez et s'est rendu en voyage officiel au Mexique, le 9 mars 2009.
Lors de cette visite, il avait abordé le cas de la jeune femme avec le président Felipe Calderon, tout en rappelant à chaque fois son "respect des décisions de la justice mexicaine". L'objectif était alors d'obtenir son transfèrement en France. En vain.
En 2011, M. Sarkozy avait maintenu l'année du Mexique en France mais il avait annoncé qu'elle serait dédiée à Florence Cassez. Pour le Mexique, c'est un affront qui se transforme en mini-crise diplomatique. Elle sera brève, le chef de l'Etat demandant à chacun de "garder son sang-froid".
Depuis, la tension entre les deux Etats a baissé, mais Florence Cassez est toujours détenue au Mexique.
Rappel des faits
Florence Cassez, a été condamnée, le 25 avril 2008, à 96 ans de prison pour enlèvement, association de malfaiteurs, possession d'armes et de munitions au terme d'un procès à huis clos sans jurés, habituel pour le système judiciaire mexicain.
Le 26 juin 2008, la Cour suprême mexicaine rejette le pourvoi de Florence Cassez pour des raisons techniques car l'affaire a déjà été examinée par un juge puis par un tribunal.
Mais le 4 mars 2009, Florence Cassez obtient en appel une réduction de sa peine de 96 ans à 60 ans d'emprisonnement.
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