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La consigne de Sarkozy : "action et audace"

Le Président Nicolas Sarkozy sonne le rappel des troupes. Il a demandé au gouvernement d'être mobilisé "7 jours sur 7", a résumé mercredi 4 janvier sa porte-parole, Valérie Pécresse, dans un tweet à l'issue du premier conseil des ministres de l'année
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Nicolas Sarkozy présente ses voeux aux élèves officiers et aux galonnés à l'école navale de Lanveoc-Poulmic, le 3 janvier 2012. (AFP - Fred Tanneau)

Le Président Nicolas Sarkozy sonne le rappel des troupes. Il a demandé au gouvernement d'être mobilisé "7 jours sur 7", a résumé mercredi 4 janvier sa porte-parole, Valérie Pécresse, dans un tweet à l'issue du premier conseil des ministres de l'année

Il n'est officiellement toujours pas en campagne, et n'a qu'à un objectif : agir pour la France et protéger les Français.

Il n'empêche. Donné perdant dans les sondages, le chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy, a tout intérêt à se déclarer le plus tard possible, s'il aspire à un second mandat ce dont nul ne doute. Tant qu'il apparaît comme le capitaine à la manœuvre en pleine crise, il "capitalise", théorisent les communicants.

Une stratégie que l'intéressé semble respecter à la lettre. Lors du premier conseil des ministres de 2012, et à moins de 110 jours de l'élection présidentielle, le chef de l'Etat a exhorté le gouvernement à œuvrer sans relâche pour soulager les Français.

Tout le gouvernement mobilisé

Le mot d'ordre martelé par le chef d'Etat est on en peut plus clair : action et audace. Il suffit de lire les commentaires de la porte-parole du gouvernement, Valérie Pécresse, pour s'en assurer. "Les Français souffrent, nous devons agir, agir avec audace, être mobilisés 7j/7 pour résoudre leurs problèmes", écrit la ministre sur Ou : "Notre stratégie pour la France, c'est l'action, jusqu'à la dernière minute".

Cette consigne fait suite à l'allocution télévisée du chef de l'Etat. Lors de ses voeux, Nicolas Sarkozy avait déjà donné le ton.

"Mes chers compatriotes", avait-il déclaré, "Mon devoir est de faire face et de vous protéger. Vous pouvez être sûrs que j'assumerai jusqu'au bout et en totalité, les lourdes responsabilités que vous m'avez confiées et que je n'aurai de cesse d'agir au nom de l'intérêt général".

L'art de la pédagogie passant par la répétition, le premier ministre a en remis une couche. En présentant les vœux de son gouvernement au président , François Fillon a souligné à son tour que "le devoir du gouvernement était d'agir jusqu'au bout, d'agir pour ses valeurs".

Moderniser la France... sans se préoccuper de la présidentielle

A en croire les ministres, le calendrier électoral n'est pas la préoccupation centrale. "Il (le président) nous a dit qu'il fallait être au travail avec volontarisme et détermination (...) et de ne pas nous préoccuper de la présidentielle", a expliqué le ministre de l'Industrie, Eric Besson.

Un état d'esprit identique là encore à celui affiché par le chef de l'Etat qui, le 31 décembre, et c'est une première de mémoire de politologues, avait fait une allusion directe aux scrutins du printemps, mais pour s'en distancier aussitôt.

"Dans cinq mois, nous avons une élection présidentielle. C'est une échéance importante. Le moment venu, vous ferez votre choix. Mais d'ici là, je dois continuer à agir car l'histoire des décennies à venir s'écrit maintenant", avait-il déclaré.

En conclusion du conseil des ministres, le Président a tout de même livré un indice en indiquant "que ce premier quinquennat était une première étape dans le processus de modernisation de la France, un processus qui doit se poursuivre", a rapporté Mme Pécresse.

Qui doit se poursuivre, c'est bien compris mais avec qui ? That is the question.

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