La campagne démarre mollement à Marseille
Pour reprendre les propos d'un fin observateur de la politique locale, c'est une campagne "très molle " qui a démarré à Marseille. Le Parti socialiste est parti euphorique après ses primaires, pensant que cela se passerait comme au niveau national. Mais s'il existait un anti sarkozisme, à Marseille, il n'y a pas ici d'anti gaudinisme.
D'autant que de nombreux couacs ont suivi la désignation de Patrick Mennucci, comme le froid entre la ministre Marie-Arlette Carlotti et la sénatrice Samia Ghali. Sans parler de l'influence sous-terraine de Jean-Noël Guérini, dont ils sont tous à un degré divers les héritiers. De fait, la campagne se déroule à coups de communiqués, le plus souvent par mail. Internet a changé la donne mais cela touche-t-il le grand public dans une ville éminemment populaire ?
Comment chaque camp organise-t-il sa campagne ?
A l'UMP, on a décidé entre autre de miser sur des noms avec la présidente des comités d'intérêt de quartier, ou le secrétaire général du syndicat Alliance. Mais la plus belle prise, selon eux, c'est Frédéric Bousquet. Le champion de natation sera présent sur les listes de Jean-Claude Gaudin.
Le Front national mise sur les questions de sécurité
A gauche, la campagne est d'avantage basée sur le social et les quartiers nord. Attention disent certains, Marseille c'est 16 arrondissements et non pas 3. Autre argument, l'âge du maire sortant et le bilan de ses 18 années de mandature. Pour autant, l'arrivée des Verts sur les listes PS dès le premier tour ne va pas simplifier la tâche. Karim Zéribi prend la tête de liste dans le 5e secteur et exigerait neuf places éligibles.
Du côté du Front National, Stéphane Ravier mise sur les questions de sécurité lui aussi dans les quartiers nord. Il parle de tripler les effectifs de la police municipale et de procéder à des interpellations en flagrant délit. Les quartiers nord où le Front de gauche devrait réaliser ses seuls bons résultats. Ces quartiers composent son fief depuis 60 ans, de 1936 à 2008.
Dernier sondage favorable à Gaudin
Côté sondage, le dernier en date donne un léger avantage à Jean-Claude Gaudin, au premier comme au deuxième tour. Il y a quelques semaines c'était l'inverse. Autre enseignement, un relatif tassement du FN. Et l'on sait que dans le sud de la France l'électorat frontiste vient majoritairement de la droite.
Ce sondage CSA attribue 42 points à Jean-Claude Gaudin, 41 à Patrick Mennucci et 17 à Stéphane Ravier. Mais il a été réalisé sur l'ensemble de la ville. Or le découpage très particulier de la loi PLM, qui fait voter les Marseillais par circonscription, oblige à rester très prudent. En 1983, avec 5.000 voix de plus que son adversaire, Jean-Claude Gaudin avait néanmoins été battu par Gaston Defferre.
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