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La bataille pour la présidence du Sénat est lancée

Après la défaite de la droite aux élections sénatoriales de dimanche, une nouvelle bataille se joue samedi 1er octobre avec l'élection à la présidence du Sénat, entre le président sortant UMP Gérard Larcher, 62 ans, et Jean-Pierre Bel (PS), 59 ans.
Article rédigé par Dominique Cettour-Rose
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
L'UMP Gérard Larcher (à gauche) et le socialiste Jean-Pierre Bel. (AFP)

Après la défaite de la droite aux élections sénatoriales de dimanche, une nouvelle bataille se joue samedi 1er octobre avec l'élection à la présidence du Sénat, entre le président sortant UMP Gérard Larcher, 62 ans, et Jean-Pierre Bel (PS), 59 ans.

Les sénatoriales de dimanche ont fait basculer le Sénat à gauche, pour la première fois dans l'histoire de la Ve République, l'opposition détenant désormais 177 des 348 sièges, deux de plus que la majorité absolue.

Gérard Larcher (UMP) a concédé dimanche une "poussée réelle" de l'opposition mais garde l'espoir de demeurer le deuxième personnage de l'Etat.

Voir le reportage de Guillaume Daret sur France 2 le 26 septembre 2011

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"Pas de hold-up !", a tonné le président des sénateurs socialistes, Jean-Pierre Bel, qui sera samedi candidat au "plateau", occupé jusqu'à maintenant par l'UMP Gérard Larcher. "C'est une majorité de gauche qui est sortie des urnes", a-t-il rappelé. "Il faut rester calme, serein et vous verrez que les choses vont se passer tout à fait naturellement", a ajouté le sénateur de l'Ariège lundi sur France Inter.

Le sénateur de l'Ariège, jusqu'ici peu connu du grand public mais qui fut le premier à proclamer la victoire de son camp, a qualifié de "dérisoires" de possibles débauchages de sénateurs de gauche pour soutenir le sortant Larcher .

Jean-Pierre Bel sur France Info, lundi 26 septembre 2011

Même ton chez Pierre Moscovici, coordonnateur de la campagne de François Hollande pour la primaire. "Toute tentative de troisième tour, de tripatouillages, serait indigne", s'est-il exclamé.

Gérard Larcher espère se maintenir

Pourtant, à droite, on fait valoir que, par le jeu des alliances, Gérard Larcher garde l'espoir de se maintenir en poste. "On peut constater avec une certaine gravité qu'il y a une véritable grogne des territoires (...) mais, pour ce qui est de la victoire politique, j'ai trouvé les socialistes bien triomphants", a dit lundi Jean-Pierre Raffarin.

"Aujourd'hui, on ne peut pas dire que l'élection de M. Bel est acquise", a affirmé le sénateur UMP de la Vienne sur France Info. "Je ne crois pas que la probabilité de la victoire pour la présidence du Sénat soit dans le camp du Parti socialiste."

Pour Jean-Pierre Raffarin, candidat malheureux face à Gérard Larcher pour la présidence du Sénat en 2008, le revers de dimanche n'hypothèque en rien les chances de la droite de triompher à la présidentielle du printemps prochain. "Je pense qu'il n'y a rien de grave", a-t-il dit. "Il y a un vieux principe de la Ve République, le vainqueur de septembre n'est pas le vainqueur de mai."

Jean-Pierre Raffarin sur France Info, lundi 26 septembre 2011

Même prédiction du ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Ollier: "Le Sénat est particulier", observe-t-il. "Il y a des groupes charnières dont on ne sait pas à deux ou trois voix près ce qu'ils vont représenter. Donc Gérard Larcher a raison de se présenter. S'il a une chance de gagner, il faut qu'il la tente. On fera tout pour l'aider".

Le nouveau Sénat compte notamment 9 divers gauche, 9 PRG et 4 radicaux. Le président du Sénat est élu au scrutin secret à la tribune : chaque sénateur dépose dans une urne un bulletin portant le nom du candidat de son choix.

Pour être élu, le président doit obtenir une majorité absolue des suffrages exprimés au premier ou au deuxième tour. Au troisième tour, une majorité relative est suffisante. En cas d'égalité, le plus âgé l'emporte.

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