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L'exécutif face aux manifs : les amateurs, le retour ?

Le gouvernement semble avoir trouvé une sortie de crise en proposant un parcours de manifestation à minima, jeudi, autour de la place de la Bastille. Mais au prix d'un nouveau couac retentissant.
Article rédigé par Yaël Goosz
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Manuel Valls et François Hollande ce mercredi matin à la sortie du conseil des ministres. © MaxPPP)

"Mais quand est-ce que l’on va réussir à faire quelque chose qui soit d’aplomb du début à la fin ?",  soupire un proche du Président. Riposte insuffisante, incapacité à communiquer. Cette "interdiction/autorisation" ravive les pires souvenirs du quinquennat, de Léonarda à la déchéance. Toujours cette recherche du compromis qui ne satisfait personne. Manuel Valls a-t-il fait du Valls, adepte de la fermeté au risque d’hystériser ?

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Couac ou tactique en coulisses, à la fin les dégâts sont là

Faux, répond un ami du Président. "Dès hier soir la ligne était la même : interdiction assumée, sauf si changement de parcours ".  "Ce qu’on n’a pas résumé " regrette un proche "c’est à quel point les syndicats se poseraient en victimes ! ". A 9 heures ce matin, le communiqué du préfet de police met le feu aux poudres. Maladresse ? Non, habileté répond un conseiller : les syndicats sont au pied du mur, contraints d’accepter un nouveau parcours. Couac ou tactique en coulisses, à la fin les dégâts sont là.

Deux mauvaises solutions

François Hollande avait le choix entre deux mauvaises solutions, confie un cadre socialiste. Soit le procès en manque d’autorité, alimenté par la droite. Soit le procès en autoritarisme mené par la gauche de la gauche. Quatre jours après l’annonce surprise d’une primaire au PS, et deux semaines avant un probable 49-3, François Hollande, socialiste, ne pouvait se permettre d’entrer dans l’Histoire comme le premier président de la Ve République à brimer les libertés syndicales.

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