L'Elysée écarte le bonus-malus écolo de Borloo
Fin de partie pour l'extension du bonus-malus écologique. Après avoir été écartée dans un premier temps par Matignon et François Fillon, hier, c'est aujourd'hui Nicolas Sarkozy qui en a repoussé l'initiative.
_ C'est en tous cas l'idée qui a été diffusée, à l'issue de la réception à l'Elysée de Jean-Louis Borloo, de sa secrétaire d'Etat Nathalie Kosciusko-Morizet et du ministre du Budget, Eric Woerth.
Après l'entrevue au palais présidentiel, Nicolas Sarkozy a pris la parole pour se dire favorable à une "deuxième expérimentation" du bonus-malus, tout en écartant une nouvelle fiscalité "verte" sur les produits de grande consommation.
François Fillon avait reculé, considérant les heurts en cours entre majorité et parlementaires au sujet du financement du Revenu de solidarité active (RSA). L'entourage du ministre du Budget et certains élus n'auraient que peu goûté l'idée que plusieurs nouvelles taxes apparaissent rapidement (voir notre article).
"Deuxième expérimentation"
Donc, concrètement, où en est le projet d'extension ? Il n'est pas abandonné, mais simplement repoussé dans le temps d'après la version officielle. Et celle du ministre lui-même.
_ "Il vaut mieux que ce soit le chef du gouvernement qui dise
"maintenant voilà, on fait comme ça, on fait une
expérimentation, on l'évalue, et après on passera à la phase
suivante si l'évaluation est bonne" a indiqué Jean-Louis Borloo.
Toujours selon ce dernier, l'expérimentation menée dans le domaine automobile est un succès qui "distribue du pouvoir d'achat aux Français". Et c'est donc celle-ci qui servira de modèle, en quelque sorte, pour une application à d'autres produits, ménagers ou de consommation courante.
_ Si le flou persiste, c'est justement parce que la situation - de fait - n'évolue pas, puisque cette extension était déjà à l'étude...
Enfin, le ministre a confirmé que l'idée dite d'une "taxe pique-nique" était bel et bien abandonnée. Il s'agissait d'une piste pour "taxer" la vaisselle jetable. "Ça n'a pas été compris comme ça. Le Premier
ministre à tranché, clair et net, et il a eu raison" a souligné Jean-Louis Borloo.
Matteu Maestracci avec agences
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