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L'écart se resserre entre Hollande et Sarkozy

Selon un sondage Ifop pour le JDD, l'écart entre le candidat socialiste et le président de la République se réduit au premier tour. Hollande l'emporterait au second tour.

Article rédigé par franceinfo
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Nicolas Sarkozy (à gauche) et François Hollande (à droite). (LIONEL BONAVENTURE / FRED DUFOUR / AFP)

Au coude à coude au premier tour. L'écart se resserre dans les intentions de vote entre François Hollande et Nicolas Sarkozy en vue de l'élection présidentielle, selon un sondage Ifop paru dimanche 8 janvier dans Le Journal du Dimanche. Retour sur ces trois mois de pré-campagne électorale qui ont vu l'écart entre le chef de l'Etat et le candidat socialiste à l'Elysée fondre comme neige au soleil. 

• L'état de grâce de la primaire

Le succès de la primaire socialiste bombarde François Hollande en tête des sondages. Le 21 octobre, le sondage Ifop pour le JDD (document PDF) donne au socialiste un score encore meilleur que celui de François Mitterrand face à Jacques Chirac en 1988. François Hollande recueille alors 35% des intentions de vote. Nicolas Sarkozy se place dix points derrière avec 25 % d'intentions de vote. "Jamais l'écart n'a été aussi grand entre les deux principaux candidats depuis le 19 mai, date de notre premier baromètre de la présidentielle", s'étonne alors le JDD. En cas de second tour, le vainqueur de la primaire écraserait le président de la République en recueillant 60 % des voix.

• Premiers flottements

Trois semaines après sa nette victoire à la primaire, l'avance de François Hollande se réduit déjà. Le candidat socialiste perd 2,5 points au premier tour (32,5 % des intentions de vote) et 3 points au second (57 %) dans un sondage Ifop paru le 8 novembre. En cause : la cure médiatique imposée par l'après-primaire. Après la surmédiatisation, François Hollande doit se contenter de quelques interventions limitées aux sujets d'actualité les plus importants. D'autre part, le projet socialiste a du plomb dans l'aile : la crise s'aggrave, les prévisions de croissance sont revues à la baisse. Il faut donc revoir le projet socialiste rendu caduc par le contexte économique morose. 

• Cafouillages et hésitations

Début décembre, socialistes et écologistes se déchirent sur leur projet commun. Ils affichent en grand public leurs désaccords et leurs cafouillages au sujet de l'énergie. Et, quand il est interrogé sur les termes précis de l'accord qui lie Europe Ecologie-Les Verts et le PS, le candidat Hollande se montre hésitant. Résultat : la crédibilité de l’opposition pour gouverner le pays perd 9 points en un mois (à 40 %) selon un sondage Paris Match Ifop.

Autre phénomène : l'entrée en campagne de François Bayrou et Dominique de Villepin fragilisent les deux favoris pour le second tour : François Hollande et Nicolas Sarkozy. Dans un JDD.fr Ifop, réalisé du 13 au 15 décembre, conserve sa première place dans les intentions de vote pour le premier tour de la présidentielle (27,5 %) mais chute de 2 points par rapport à la dernière enquête du 30 novembre. L'Ifop explique alors ce ralentissement principalement parce que le candidat PS parvient moins qu’auparavant à capter les électeurs qui se sont portés sur François Bayrou en 2007. Nicolas Sarkozy tombe lui à 24 %. 

• Un effet "sale mec" ?

A 105 jours de la présidentielle, l'écart entre le socialiste et le chef de l'Etat s'est nettement réduit. Au premier tour, le candidat du Parti socialiste est crédité de 28 % des voix. François Hollande se retrouve au coude à coude avec le président sortant qui gagne deux points à 26 %. Au second tour, François Hollande l'emporterait avec un score de 54% (-2) contre 46% (+2) pour Nicolas Sarkozy. Selon le JDD, la "volonté réformatrice affichée par le président" est récompensée. Et les "marges (de François Hollande) semblent plus faibles", note l'Ifop. Peut-être un effet de la polémique "sale mec". Une insulte que François Hollande aurait prononcé au cours d'un déjeuner mardi 3 janvier au sujet de Nicolas Sarkozy, selon Le Parisien. Le principal intéressé a démenti avoir tenu de tels propos. Sur le front de la campagne, l'activisime de François Hollande (meetins, déplacements et lettre aux Français) de ce début d'année n'aura pas été payant.

Le temps où dix points séparaient le président de la République du candidat PS semble loin. A tel point que l'Elysée, intérogé par le JDD, on affiche sa confiance : selon un conseiller, les courbes de François Hollande et de Nicolas Sarkozy "se croiseront au début du mois de février".

 

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