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L'association Anticor lance une pétition pour "une nouvelle abolition des privilèges"

L'association, qui milite "contre la corruption" et "pour l'éthique en politique", réclame la fin des avantages accordés au président, aux membres du gouvernement et aux parlementaires, en référence à la nuit du 4 août 1789.

Article rédigé par franceinfo
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Le tapis rouge déroulé au palais de l'Elysée, le 15 mai 2012, lors de la passation de pouvoirs entre Nicolas Sarkozy et François Hollande. (PATRICK KOVARIK / AFP)

C'est l'un des événements majeurs de la Révolution française : dans la nuit du 4 août 1789 étaient abolis les privilèges féodaux. Plus de 200 ans plus tard, l'association Anticor, qui milite "contre la corruption" et "pour l'éthique en politique", lance une pétition pour demander "une nouvelle abolition des privilèges" dont bénéficient aujourd'hui les élus de la République.

Anticor réclame notamment la suppression de l'inviolabilité dont bénéficient le président et les parlementaires, qui leur permet de ne pas être poursuivis durant leur mandat pour des actes étrangers à l'exercice de leurs fonctions. L'association souhaite également que la Cour de justice de la République soit supprimée, afin que les membres du gouvernement "soient jugés devant les mêmes juridictions que les autres justiciables".

Abolir les avantages accordés aux anciens chefs d'Etat

Le statut des anciens chefs de l'Etat devrait également être revu, d'après Anticor. L'association demande qu'ils ne soient plus membres de droit du Conseil constitutionnel, comme c'est le cas actuellement. "A ce titre, ils peuvent (...) statuer sur une loi qu'ils ont soutenue", dénonce le vice-président d'Anticor, Eric Alt, sur son blog, hébergé par Mediapart : "C'est une anomalie juridique et démocratique."

Le responsable de l'association regrette enfin qu'un "président ne redevien[ne] jamais un citoyen comme les autres". Anticor demande donc que "les moyens humains (à l'exception des agents chargés de leur protection), la gratuité des voyages, la voiture et le logement de fonction accordés aux anciens présidents de la République soient supprimés". Pour faire un pas vers une "République exemplaire".

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