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Jean-Luc Mélenchon se voit comme "un passeur" et s'exaspère qu'on juge utopique son programme

Jean-Luc Mélenchon a affirmé, mardi 10 avril, qu'il y avait "un peuple de gauche capable de se mobiliser sur des solutions de radicalité concrète". Il a aussi défendu son programme qualifié par certains d'utopique.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Jean-Luc Mélenchon tient meeting à Limoges, le 4 avril 2012. (AFP - Thierry Zoccolan)

Jean-Luc Mélenchon a affirmé, mardi 10 avril, qu'il y avait "un peuple de gauche capable de se mobiliser sur des solutions de radicalité concrète". Il a aussi défendu son programme qualifié par certains d'utopique.

Jean-Luc Mélenchon ne boude pas son plaisir. Le candidat du Front de gauche (FG) a fait part, mardi, de "l'intense bonheur mental" à voir se réaliser un pronostic politique.

Invité de la matinale de France Inter, le troisième ou quatrième homme de la campagne selon les sondages s'est aussi exprimé sur les critiques dont faisait l'objet son programme, la personnalisation de la campagne et sur la chanteuse et épouse du chef de l'Etat, Carla Bruni.

Le peuple de gauche est là

"Je suis un passeur (...). Passer un fil, un flambeau, qui a failli être éteint et qui ne l'est pas", a expliqué M. Mélenchon. "Pour l'intellectuel que je suis, voir se réaliser physiquement un pronostic politique est un moment d'intense bonheur mental", a t-il poursuivi.

Par ailleurs, l'eurodéputé s'est dit persuadé qu'"il existe un peuple de gauche capable de se mobiliser sur des solutions de radicalité concrète". Il est là, il existe, non, il n'a pas disparu", a-t-il assuré.

"L'utopie, c'est le réalisme de notre temps"

Interrogé sur son programme, M Mélenchon s'est dit exaspéré qu'on lui oppose l'argument de l'utopie.

"L'utopie, c'est le réalisme de notre temps. Car ce qui n'est pas réaliste, c'est de croire qu'ils vont se tirer d'affaire avec les vieilles recettes", a-t-il fait valoir.

"Tous ceux qui arrivent les mains dans les poches, avec leur petit tire-bouchons et leur petit opinel pour continuer la politique à la papa, comme autrefois, seront rétamés, écrabouillés, parce qu'ils n'ont pas de stratégie", a-t-il assuré.

La personnalisation de la campagne

Le candidat du FG s'est exaspéré, par ailleurs, qu'on le considère comme "une sorte de rock-star, de gourou".

Tout cela n'est pas sérieux", a-t-il souligné avant d'indiquer qu'il y avait aussi une "haine absolument palpable contre moi qui m'atteint, qui me touche". Il faut vivre avec ça et il faut s'endurcir", a t-il expliqué.

"Carla Bruni, c'est une dame à part"

Interrogé sur l'épouse du Président sortant, M. Mélenchon a confié bien aimer sa voix en reconnaissant qu'il écoutait régulièrement le disque de la chanteuse.

"Je fais toujours la différence. D'accord, c'est l'épouse du président, mais c'est Mme Carla Bruni, c'est une dame à part, qui a une vie, qui fait des choses", a-t-il poursuivi M. Mélenchon. "On n'est pas obligé de plaquer sur elle tous les schémas qu'on a à propos de son mari. Je ne trouve pas cela correct", a-t-il ajouté.

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