Jean-Luc Mélenchon, "disponible" pour la présidentielle de 2017
L'ancien candidat du Front de gauche en 2012 a déclaré au "JDD" qu'il serait prêt "de bon cœur" à représenter la gauche de la gauche lors de la prochaine échéance présidentielle.
La victoire de Syriza en Grèce et le souffle de Podemos en Espagne regonflent visiblement le moral de Jean-Luc Mélenchon. Dans un entretien au Journal du Dimanche publié dimanche 1er février, le candidat du Front de gauche à la présidentielle de 2012, se déclare "disponible" pour représenter la gauche alternative en 2017.
Interrogé sur la prochaine présidentielle, Mélenchon répond : "ma situation est simple : je suis disponible". "De bon coeur, j'irai au poste de combat que l'on m'assignera", ajoute-t-il, tout en précisant que "si à la prochaine présidentielle est resservi le potage habituel, les Français se détourneront de l'assiette". "Si nous devions gouverner, je saurais le faire. Je veux notre victoire. Je crois qu'il faut travailler à une candidature commune", souligne le député européen, pour qui "le Front de gauche a atteint sa limite".
"Il faut voir bien plus grand. Quand nous, les Verts, les socialistes dissidents, Nouvelle Donne, ne votons pas le budget et ne participons pas à la majorité gouvernementale, nous avons le devoir de proposer autre chose aux Français. Nous rassembler est une exigence morale", exhorte-t-il. Dans un communiqué publié dans la nuit de samedi à dimanche, Jean-Luc Mélenchon a toutefois dénoncé "la manipulation par le Journal du Dimanche de (son) interview pour en faire une 'annonce' de candidature pour 2017, totalement irrespectueuse de (son) propos". "Ce procédé est inadmissible", a-t-il ajouté.
Le PS, un "astre mort"
Dans le JDD, le leader du Front de gauche, qui a assisté samedi à Madrid à la grande manifestation du parti Podemos, s'en prend vivement aux socialistes français, qualifiant le PS "d'astre mort". "Son logiciel est périmé", dit-il, recyclant sa célèbre formule pour écarter une alliance avec le parti socialiste : "En 2012, on n'est pas monté sur le pédalo, ce n'est pas pour aller sur le Radeau de la méduse".
Renouvelant son appel a une "VIe République" pour contrer l'actuelle "monarchie présidentielle", Mélenchon indique qu'il compte organiser "à partir du 20 février et jusqu'au 18 mars" "des élections pour former une assemblée représentative du Mouvement pour la VIe République". "Les couteaux sans lame ne servent à rien ! Ne perdons pas de temps. Car il faut mettre le peuple en appétit !", ajoute-t-il. Le sien semble en tout cas retrouvé.
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