Jean-Louis Borloo est prêt à reprendre le flambeau de leader du centre en France
Le président du Parti radical, Jean-Louis Borloo s'est positionné, mercredi 20 juin, comme le nouveau patron du centre en France. Réélu député dimanche, M. Borloo a aussi pris la tête d'un nouveau groupe à l'Assemblée.
La politique a horreur du vide. A trois jours de la défaite électorale de François Bayrou, le député depuis 1993 de la 21e circonscription du Nord et réélu dimanche, Jean-Louis Borloo, pose ses jalons.
Le président du Parti radical, qui a aussi été élu à la présidence d'un nouveau groupe de députés baptisé "Union des démocrates et indépendants" (UDI) mardi, se projette en leader du centre et attribue à la stratégie du "ni droite, ni gauche" l'échec de François Bayrou à la députation sur Europe 1.
"Je reprends ce flambeau"
Interrogé pour savoir s'il se voyait comme le patron du centre, Jean-Louis Borloo a répondu : "D'une certaine manière, en ayant été élu à l'unanimité, ça y ressemble".
"François Bayrou a suivi une stratégie du 'ni ni' (ni à droite, ni à gauche, ndlr) mais, traditionnellement, le centre, ce sont les modérés qui pèsent sur la droite, c'est cela la réalité", a expliqué le patron des radicaux à propos de la disparition de François Bayrou des bancs de l'Assemblée.
"Beaucoup de gens s'y retrouvent (dans le centre, ndlr) mais ils ont besoin de savoir : dans quel type d'alliances. Donc, aujourd'hui oui, je reprends ce flambeau", a-t-il ajouté.
Quel avenir ?
Interrogé sur le rôle que pourra jouer le nouvel ensemble centriste aux élections, M. Borloo a évité le scrutin présidentiel de 2017.
"On n'en est pas là, mais sur les municipales oui, sur les régionales oui, sur les européennes oui", a-t-il souligné avant de justifier ses choix passés.
"Personne n'avait compris ma position, en novembre dernier, lorsque j'avais dit que ce n'était pas à la présidentielle que se reconstitue le centre dans la Ve République, c'est aux élections législatives, je vous avais dit que je prenais date. J'ai tenu parole", a-t-il ajouté.
Quelle ligne politique ?
Rappelant qu'il s'était engagé au soir du 2e tour des législatives à "construire le centre français", M. Borloo s'est réjoui que de nouveau existe un "centre allié de l'UMP mais indépendant et qui défend des valeurs européennes, sociales, de compétitivité".
"On peut considérer cela comme de la cuisine politique mais la vérité, c'est que la France a besoin de cette formation modérée et d'équilibre", a conclu l'ancien ministre de l'écologie.
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