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Le "quoi qu'il en coûte" est-il vraiment terminé ?

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Article rédigé par franceinfo - P. Loison
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L'économiste Christophe Ramaux et le journaliste Étienne Lefebvre débattent, sur franceinfo mardi 31 août, de la fin d'une grande partie des subventions et des prêts de l'État pour aider les entreprises à faire face à la crise sanitaire.

Le fonds de solidarité a coûté 35 milliards d'euros, les prêts et les subventions 240 milliards d'euros depuis mars 2020. Le gouvernement sonne la fin du "quoi qu'il en coûte". "On avait besoin d'un État pompiers, on intervient, mais on ne saisit pas l'occasion pour bien réfléchir sur les ressorts de notre société. Sans ce quoi qu'il en coûte, l'économie se serait effondrée. Ce qui vaut pour le Covid-19 de façon exceptionnelle, ça vaut de façon générale. Le pôle public n'est pas un boulet, cela entraine le secteur privé", affirme Christophe Ramaux, membre des Économistes atterrés.

"Il faut faire des choix"

"Je n'ai pas l'impression de sortir du 'quoi qu'il en coûte'. Les aides d'urgence diminuent, comme le chômage partiel ou le fonds de solidarité, parce que l'activité des entreprises repart et qu'elles en ont moins besoin. Ce qui m'inquiète, c'est qu'on a lancé des dépenses pérennes qui dépassent largement la crise sanitaire. Le budget des ministères augmente de dix milliards d'euros en 2022 par rapport à 2021 pour atteindre près de 300 milliards. On empile les dépenses. Il faut faire des choix, ce qu'on ne fait pas", estime Étienne Lefebvre, rédacteur en chef aux Échos. "Il ne faut pas forcément réduire, mais il faut choisir", insiste-t-il sur franceinfo mardi 31 août.

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