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"La société a le devoir de vous protéger", lance Jean Castex aux femmes victimes de violences

Le Premier ministre était d'un déplacement dans un centre d'hébergement d'urgence pour les femmes victimes de violences situé en proche banlieue parisienne.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le Premier ministre Jean Castex, le 30 juillet 2020, à l'hôtel Matignon, à Paris.  (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Jean Castex s'approprie l'une des grandes causes du quinquennat Macron. Le nouveau premier ministre a souligné que la société avait "le devoir" de protéger les femmes victimes de violences conjugales, à l'issue d'un déplacement jeudi 30 juillet au soir dans un centre d'hébergement d'urgence en proche banlieue parisienne.

"Je suis ici ce soir pour condamner de la manière la plus ferme les violences faites aux femmes. C'est inadmissible", "nous ne pouvons tolérer cela", a déclaré à la presse le Premier ministre, relevant que "la lâcheté en est la cause". "Je dis à toutes les femmes 'manifestez-vous, faites-le savoir'. La société a le devoir de vous protéger et de réprimer ce qui a été commis", a-t-il poursuivi.

Le danger du confinement

Accompagné de la ministre déléguée à l'Egalité femmes-hommes, Elisabeth Moreno, le chef du gouvernement venait de visiter près de Paris une grande maison avec jardin qui accueille dans l'urgence des femmes victimes de violences avec leurs enfants. Cette structure associative leur propose un accompagnement spécialisé avec psychologues et éducateurs.

"Ici ça marche, ça fonctionne, il faudra sans doute multiplier des structures comme celle-là. C'est le rôle de la ministre qui m'accompagne", a fait valoir Jean Castex. Quelques 210 000 femmes sont victimes de violences conjugales chaque année. Période particulièrement à risque en matière de violences intrafamiliales, le confinement lié à la crise sanitaire a engendré une hausse de 42% des interventions des forces de l'ordre pour ce motif par rapport à 2019.

Selon un rapport de la Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains (Miprof) remis mercredi à Elisabeth Moreno, les appels au numéro d'urgence 3919 ont fortement augmenté pendant cette période, tout comme les signalements de violences sexuelles et sexistes sur la plateforme arretonslesviolences.gouv.fr.

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