Allocution de Jean Castex : le pass vaccinal, "un cran de plus pour convaincre les Français à se faire vacciner", se félicite le principal syndicat de pharmacies
Philippe Besset, le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, a expliqué ce vendredi sur franceinfo qu'il "soutiendra" l'instauration d'un pass vaccinal, pour "inciter" les Français à se faire vacciner contre le Covid-19.
"C'est un cran de plus dans l'arsenal pour convaincre les derniers millions de Français à se faire vacciner", a réagi vendredi 17 décembre sur franceinfo Philippe Besset, le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), principal syndicat des pharmacies d'officine, après les nouvelles restrictions annoncées par Jean Castex à l'issue d'un conseil de défense sanitaire.
Le Premier ministre a notamment indiqué que le pass vaccinal allait remplacer le pass sanitaire. Un projet de loi sera présenté au Parlement début janvier. "Il y avait des millions de tests qui étaient réalisés par des gens qui n'étaient pas encore vaccinés pour avoir des activités sociales", rappelle Philippe Besset. La FSPF "soutiendra cette mesure pour inciter" les Français à se faire vacciner, car "c'est comme ça que l'on va s'en sortir". Il rappelle que "la force de conviction sur la vaccination a été progressive. C'est un réel succès en France. On est l'un des pays les plus vaccinés au monde".
Assurer la cadence grâce à l'aide de l'armée
Philippe Besset voit cette mesure du gouvernement comme "un appel à la responsabilité" avant les fêtes, qui "s'adresse à l'esprit civique plutôt qu'à la contrainte". On a évité "des mesures de confinement, des mesures de couvre-feu, des mesures d'empêchement", et cela est dû "au fait que nous avons un fort taux de vaccination. Sinon, nous serions obligés d'avoir d'autres mesures que celle-là", estime le président de la FSPF. Il appelle donc à entendre "cet esprit civique" et à respecter "les mesures barrières, le fait d'être peu nombreux ensemble".
Jean Castex a également annoncé que la dose de rappel pourra être faite quatre mois après la deuxième injection, au lieu de cinq mois. "Là, on est un peu à fond. Entre les tests et les vaccins, véritablement, on atteint le plafond des possibilités", alerte Philippe Besset. "Le Premier ministre nous a même demandé de vacciner le dimanche. Certains d'entre nous le font, mais les équipes sont fatiguées et tout le monde ne peut pas arriver à ouvrir un septième jour, puisqu'il faut quand même un jour de repos."
L'appel à l'armée évoqué par Jean Castex pour aider à la vaccination "est la seule possibilité pour améliorer la cadence", estime le pharmacien. "S'il y a des renforts pour faire ces vaccinations, ils sont les bienvenus."
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