Intermittents : manifestations dans plusieurs villes de France pour réclamer le retrait de la réforme de l'assurance chômage
Des manifestations d'intermittents et de précaires se sont déroulées dans plusieurs villes de France pour réclamer le retrait de la réforme de l'assurance chômage, à l'appel de la Coordination nationale des théâtres occupés.
Intermittents et précaires ont manifesté samedi, par petits cortèges dans plusieurs villes, comme Paris, Lyon ou Bordeaux, pour le retrait de la réforme de l'assurance chômage, à l'appel de la Coordination nationale des théâtres occupés.
A Paris, plusieurs centaines de personnes (500 au départ selon la CGT, pas de décompte de la police pour l'heure) ont défilé vers la place de la République après s'être rassemblées à l'Odéon. L'occupation de ce théâtre parisien depuis le 4 mars par des intermittents du spectacle est à l'origine d'un mouvement qui a essaimé dans une centaine de lieux culturels en France.
"Le programme du gouvernement, c'est de détruire l'assurance chômage", a lancé au départ de la manifestation parisienne Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT spectacle.
"Que le gouvernement nous reprenne en charge tous"
Jérôme Rodrigues, célèbre "gilet jaune", a été vu dans le rassemblement. On y trouvait aussi des travailleurs précaires dans le tourisme, tels que des guides conférenciers ou dans l'événementiel, comme des extras et cuisiniers. "Que le gouvernement nous reprenne en charge tous. Notamment ceux qui n'ont plus de droits, ou ceux qui en ont encore et qui les épuisent", a revendiqué auprès de l'AFP Laurent Meiger, maître d'hôtel à Paris vivant à Clichy (Hauts-de-Seine), au RSA depuis août.
Dans la région lyonnaise, quelque 250 personnes ont manifesté, selon la préfecture du Rhône, entre l'Opéra de Lyon et le Théâtre National Populaire (TNP) de Villeurbanne. Des étudiants de l'UNEF, des syndicalistes de la CGT et Solidaires, des militants de la France Insoumise, ainsi qu'une poignée de "gilets jaunes" ont pris part au cortège qui s'est élancé au son d'une fanfare d'intermittents.
Parmi les slogans et banderoles, on lisait : "On dit halte au carnage, on a tous droit à l'assurance chômage", ou encore "La culture est une arme de paix".
"Je joue principalement dans les bars et restaurants, et leur trésorerie est à sec. La réouverture du 19 mai ne signifie pas le plein retour à l'emploi pour moi, d'où l'importance d'avoir ces filets de sécurité du chômage que l'on veut nous enlever"
John ZidiContrebassiste, occupant du TNP depuis le 12 mars
A Bordeaux, une petite centaine de personnes (80 selon la police) ont participé dans le calme. Pour Claudine et Dominique, costumière intermittente et travailleuse intérimaire, le mouvement d'occupation des théâtres "n'est pas seulement une lutte des intermittents du spectacle mais de tous les intérimaires, précaires et contrats courts, au-delà du secteur de la culture".
La réforme de l'assurance chômage doit entrer en vigueur le 1er juillet.
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