Hervé Morin : "Les grands électeurs ont voulu sanctionner le parti du président"
C'est un Hervé Morin indépendant de l'UMP et qui veut porter les couleurs du centre qui était invité de Radio France Politique. Un centriste tendance libérale qui ne commente pas la victoire de la gauche aux élections sénatoriales, il explique qu'il s'y attendait : "Les grands électeurs veulent sanctionner le parti du président, ils veulent sanctionner l'UMP." Le Normand en rajoute, expliquant en souriant que lorsqu'il était professeur de droit constitutionnel il "apprenait à [ses] étudiants que le Sénat ne pouvait pas passer à gauche."
Le président du Nouveau Centre était au cabinet de François Léotard, ministre de la Défense d'Édouard Balladur, quand on été signés les contrats de vente de sous-marins au Pakistan. Ce sont ces contrats qui sont au centre de l'affaire de l'attentat de Karachi. Sur le sujet, Hervé Morin explique qu'il n'avait rien à voir avec les ventes d'armes à l'époque. Sur la moralité, il insiste en ajoutant qu'un "des grands échecs de N. Sarkozy, c'est de ne pas avoir imposé la République irréprochable" , une République qu'il veut réformer. D'abord interdire le cumul des mandats, revenir sur la suppression de la carte scolaire "qui n'a fait que développer les ghettos" et enfin, proposer "un référendum dans lequel je proposerai d'imposer des règles aux élus, des règles qui interdiraient les conflits d'intérêts."
Sa candidature à l'élection présidentielle ? Il en parle avec son "ami Jean-Louis" (Borloo), rajoutant : "J'ai mon cheminement, Jean-Louis a le sien, nous allons réussir à nous mettre d'accord." Un cheminement oui, des discussions aussi, mais il ajoute : "Je souhaite porter cette candidature mais mon égo doit passer après les intérêts de la famille centriste."
Enfin votre séquence, celle des questions des internautes sur Twitter ou Facebook, une nouvelle "rubrique", celle de la "question à laquelle vous n'avez pas répondu" : Hervé Morin est interrogé sur sa candidature contre Jean-Louis Borloo, réponse de Normand du président du Nouveau Centre : "Nous trouverons les voies et moyens pour nous entendre, Jean-Louis Borloo ne sera pas candidat contre Hervé Morin et Hervé Morin ne sera pas candidat contre Jean-Louis Borloo." Pas non plus question de se laisser associer à Nicolas Sarkozy : "Nous, les centristes, avons des solutions pour l'école, l'idée d'une démocratie nouvelle, pour transformer le pays."
Et au second tour d'une élection présidentielle, il ne se voit pas appeler à voter pour le PS, il reproche aux socialistes français de n'avoir jamais "sauté le pas de la sociale-démocratie." Et donc, naturellement, "notre corps de valeurs nous amène à construire une majorité avec la droite et en aucun cas avec Jean-Luc Mélenchon ou Marie-Georges Buffet." Sur ses chances à la présidentielles, Hervé Morin rappelle l'expérience de François Bayrou, il croit en sa bonne étoile et pense "à une claque qui nous a fait monter à 8%" en 2007, la fameuse claque du président du Modem à un jeune qui voulait lui faire les poches.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.