Grand débat : Richard Ferrand appelle la "majorité silencieuse" à "prendre la parole" et promet qu'il n'y aura "pas de sujet tabou"
Le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, a notamment assuré sur France inter mardi que l'enjeu du grand débat national n'était pas "de détricoter ce qui a été mis en place" par la majorité depuis l'élection d'Emmanuel Macron.
Le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, a réaffirmé mardi 15 janvier sur France Inter qu'il n'y avait "pas de sujet tabou" dans le grand débat national qui s'ouvre dans le pays, et appelé la "majorité silencieuse" à se mobiliser à cette occasion et à participer au dialogue.
"Il n'y a pas de sujet tabou", a dit Richard Ferrand, tout en précisant que l'enjeu du débat n'était pas "de détricoter ce qui a été mis en place" par la majorité depuis l'élection d'Emmanuel Macron. "Le dialogue, c'est le garant de la paix civile. C'est l'apprentissage collectif à échanger. C'est le respect de l'autre, c'est la capacité à contribuer à la pensée collective", a ajouté le président de l'Assemblée nationale.
80 000 manifestants, 21 millions d'électeurs
Interrogé sur le mouvement des "gilets jaunes", Richard Ferrand a estimé qu'il y avait d'un côté "80 000 Français qui manifestent ou 100 000, peu importe le chiffre" et de l'autre, "près de 21 millions de Françaises et de Français qui ont élu le président de la République, sur la base d'un projet et d'une démarche". Une "majorité silencieuse" qu'il souhaite pouvoir prendre part au débat.
"Il faut écouter tous ceux qui s'expriment, mais il faut aussi se souvenir que la majorité est souvent silencieuse. Et c'est bien pour ça que je lui propose de prendre la parole pour aussi soutenir un certain nombre de choses qui ont été faites à bon escient", a dit Richard Ferrand.
Le "curieux" cas Jouanno
Le président de l'Assemblée nationale a par ailleurs taclé la présidente de la Commission nationale du débat public (CNDP), Chantal Jouanno, en estimant "curieux" qu'elle "choisisse précisément le moment de l'ouverture du plus grand débat public jamais mené dans notre pays pour se retirer", estimant que la majorité n'avait pas de leçon à recevoir de sa part. Et en évoquant un "petit paradoxe qui devrait nous permettre de faire l'économie de ce type de leçon".
Chantal Jouanno, qui a renoncé à organiser le grand débat public en raison de la polémique sur son salaire, a renouvelé dans un rapport publié lundi ses avertissements sur un possible manque d'impartialité de la part de l'exécutif.
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