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Les cinq déclarations de Valls qui vont droit au cœur des patrons

Le Premier ministre a prononcé un discours salué par une "standing ovation" des chefs d'entreprise présents lors de l'ouverture des universités du Medef. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre Manuel Valls, lors de l'université d'été du Medef, le 27 août 2014, à Jouy-en-Josas (Yvelines). (ERIC PIERMONT / AFP)

Une déclaration d'amour moins de 24 heures après la formation de son nouveau gouvernement. Manuel Valls a loué, mercredi 27 août, le rôle des entreprises en France lors de l'ouverture de l'université d'été du Medef à Jouy-en-Josas (Yvelines). Même si le Premier ministre a exhorté le patronat à faire "plus et plus vite" en matière d'investissements et d'emplois, il a prononcé un discours salué par une longue "standing ovation". Car le chef du gouvernement a su conquérir son public.

Valls devant le Medef : le plaidoyer du Premier ministre aux patrons (FRANCE 2 et FRANCE 3)

Francetv info a sélectionné cinq passages de son intervention qui sont allés droit au cœur des chefs d'entreprise. 

"J'aime l'entreprise !"

"La France a besoin de ses entreprises, de toutes ses entreprises (...) car ce sont elles qui, en innovant, en risquant les capitaux de leurs actionnaires, en mobilisant leurs salariés, en répondant aux attentes de leurs clients créent de la valeur, génèrent de la richesse qui doit profiter à tous. Et moi, j'aime l'entreprise !", a martelé le Premier ministre. Une déclaration d'amour qui intervient au lendemain d'un remaniement ministériel affirmant la ligne social-démocrate de l'exécutif, notamment avec la nomination d'Emmanuel Macron au ministère de l'Economie à la place d'Arnaud Montebourg.

"Absurde de parler de cadeaux faits aux patrons"

Répliquant sans la désigner à la frange la plus à gauche du Parti socialiste, qui demande moins d'aides aux entreprises et plus pour les ménages, Manuel Valls a jugé qu'"il est absurde de parler de cadeaux faits aux patrons, ce langage n'a aucun sens. Une mesure favorable aux entreprises est favorable au pays tout entier. (...) Il est d'usage d'opposer la gauche et le monde de l'entreprise, a-t-il poursuivi. Mais notre pays a besoin de sortir des postures, des jeux de rôles auxquels nous sommes tellement habitués. (...) Notre pays crève de ces postures." Le Premier ministre a ensuite insisté pour sortir des clivages idéologiques. "Cessons d'opposer systématiquement Etat et entreprises, chefs d'entreprise et salariés, organisations patronales et syndicats, a-t-il poursuivi. Cherchons plutôt à coopérer."

"Le droit actuel (...) freine les initiatives"

Le Premier ministre s'est engagé la "stabilité" en matière de fiscalité des entreprises. Il a également promis de s'attaquer à des revendications du Medef, comme l'autorisation du travail le dimanche. "Nous allons accroître la concurrence, alléger certaines règles, je pense à celles relatives au travail du dimanche ou à l’urbanisme commercial. C’est un fait : le droit actuel maintient des prix artificiellement élevés, freine les initiatives", a-t-il dit. Manuel Valls s'est également engagé sur un assouplissement du droit du travail, qui "à l'extérieur, est perçu comme contraignant" :"Le droit actuel freine les initiatives (...), il faut rendre à la France son attractivité."

La question "légitime" des seuils sociaux

"Vos représentants participeront à des négociations qui vont s'ouvrir sur la représentation des salariés et le dialogue social. Ces négociations poseront aussi la question des seuils. C'est une question légitime", a déclaré le Premier ministre, alors que les entreprises voient dans ces seuils sociaux, qui les soumettent à des obligations, comme la mise en place de représentants du personnel ou de CE, au-delà d'un certain nombre de salariés, un frein à la croissance et à l'embauche.

"Nous devons baisser notre dépense publique"

"L'impôt plutôt que la réduction des déficits et des dépenses : ce choix a trop duré, a lancé Manuel Valls. Nous devons baisser notre dépense publique. Il en va de l'avenir de notre pays. (...) La France vit au-dessus de ses moyens depuis quarante ans."

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