Michel Barnier nommé Premier ministre : le RN attendra la "déclaration de politique générale" pour se positionner

Le parti d'extrême droite menaçait de censure immédiate Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand, et peut à tout moment faire tomber le futur gouvernement avec le NFP.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Jordan Bardella et Marine Le Pen, leaders du Rassemblement national, à l'Elysée à Paris, le 26 août 2024. (TELMO PINTO / NURPHOTO / AFP)

Après la désignation de Michel Barnier comme Premier ministre, le patron du Rassemblement national Jordan Bardella et la présidente de ses députés Marine Le Pen ont assuré, jeudi 5 septembre, que leur parti jugerait le nouveau locataire de Matignon sur son "discours de politique générale", avant de se déterminer sur une censure. Un positionnement qui tranche avec les précédentes déclarations du parti d'extrême droite concernant les prétendants à Matignon.

Le RN, qui peut à tout moment faire tomber le futur gouvernement avec le Nouveau Front populaire, menaçait ainsi de censure immédiate Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand. Cette fois-ci, il "jugera sur pièces" a déclaré sur X Jordan Bardella.

"Nous plaiderons pour que les urgences majeures des Français, le pouvoir d'achat, la sécurité, l'immigration, soient enfin traitées, et nous nous réservons tout moyen politique d'action si ce n'était pas le cas dans les prochaines semaines", a-t-il ajouté.

Michel Barnier "semble répondre au moins au premier critère que nous avions réclamé, c'est-à-dire un homme qui soit respectueux des différentes forces politiques et capable de pouvoir s'adresser au Rassemblement national, qui est le premier groupe de l'Assemblée nationale, de la même façon qu'aux autres groupes", a déclaré de son côté Marine Le Pen sur LCI. "Nous attendons de voir quel est le discours de politique générale de monsieur Barnier et la manière dont il mène les compromis qui vont être nécessaires sur le budget à venir", a-t-elle poursuivi, rappelant également son exigence d'une "modification du mode de scrutin" pour y introduire la proportionnelle.

"Il y a la quasi certitude" que si Michel Barnier a pu être désigné par le président Macron, "c'est parce que le RN, précisément l'extrême droite, a donné une forme de quitus", a dénoncé le député et ancien président socialiste François Hollande, devant des journalistes à la foire de Châlons-en-Champagne (Marne). "Je crois qu'il aura devant l'Assemblée à s'en expliquer", a-t-il ajouté.

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