Soupçons de conflits d'intérêts : un décret empêche Agnès Pannier-Runacher d'être en lien avec l'entreprise pétrolière Perenco, que son père a dirigée
Le décret est publié au Journal officiel une semaine après une enquête du média Disclose qui avait provoqué de vives réactions politiques.
La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, ne pourra pas s'occuper de sujets liés à trois sociétés, y compris l'entreprise pétrolière Perenco dont son père a été un dirigeant, selon un décret paru mardi 15 novembre au Journal officiel. Afin de prévenir tout conflit d'intérêt, le décret précise que la ministre "ne connaît pas des actes de toute nature relatifs au groupe Défense conseil international, au groupe EP2C et au groupe Perenco".
Le 8 novembre, une enquête du média Disclose avait révélé que les enfants de la ministre étaient associés d'une société basée sur des fonds domiciliés dans des paradis fiscaux et transmise par Jean-Michel Runacher. Selon Disclose, ce patrimoine provient de fonds spéculatifs installés dans le Delaware, en Irlande et à Guernesey, dans lesquels Perenco détenait aussi des investissements. Dans la foulée de ces révélations, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a ouvert une enquête sur la ministre.
"Couper court à toute critique"
"A l'occasion de la mise à jour de son décret de déport du fait du changement de poste de son compagnon, la ministre a pris l'initiative d'y intégrer Perenco, afin de couper court à toute critique", fait savoir son entourage à franceinfo. L'entourage de la ministre rappelle que "dans le cadre de ses fonctions au gouvernement", Agnès Pannier-Runacher "n'a jamais eu à prendre de décision concernant ce groupe étranger, ni même à en rencontrer ses représentants".
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