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Brigitte Bourguignon, ministre de la Santé : "On ne voit pas quelqu'un qui va changer les choses", selon un membre du collectif Inter-Hôpitaux

Brigitte Bourguignon a été "la députée sous Hollande qui a voté toutes les lois qui ont fait beaucoup de mal à l'hôpital public", a affirmé samedi sur franceinfo, Olivier Milleron, membre du collectif Inter-Hôpitaux. 

Article rédigé par franceinfo
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Brigitte Bourguignon arrive au Conseil des ministres à l'Élysée, le 28 avril 2022. (MYLENE DEROCHE / MAXPPP)

"Sur son CV, on ne voit pas quelqu'un qui va changer les choses", a affirmé samedi 21 mai sur franceinfo, le docteur Olivier Milleron, cardiologue à l'hôpital Bichat à Paris et membre du collectif Inter-Hôpitaux, au sujet de Brigitte Bourguignon, nommée vendredi au poste de ministre de la Santé et de la Prévention.

Brigitte Bourguignon a été "la députée sous Hollande qui a voté toutes les lois qui ont fait beaucoup de mal à l'hôpital public", avant d'être ministre déléguée à la Santé sous Emmanuel Macron. Olivier Milleron considère qu'il y a "nécessité d'annoncer un plan d'urgence" face à la situation dans l'hôpital public.

Situation catastrophique à l'hôpital

Olivier Milleron déplore qu'il ait "fallu trois semaines pour nommer une nouvelle ministre, alors que la situation est catastrophique" dans l'hôpital public. "La population française n'a pas actuellement accès à des soins de qualité", dit-il, en particulier aux urgences. Dans plusieurs villes de France, les services des urgences sont partiellement fermés, faute de personnel. Olivier Milleron espère que Brigitte Bourguignon fera "le constat de cette situation", ce qui changera "du déni d'Olivier Véran", le précédent ministre de la Santé.

Olivier Milleron demande des "solutions inédites" face à des "situations inédites", comme des "revalorisations salariales" le plus vite possible pour attirer les soignants à l'hôpital, ou encore l'inscription dans la loi d'un ratio patient/soignant. "Une infirmière ne peut pas s'occuper bien de plus de huit patients", assure-t-il. "Il faut qu'on redonne envie aux gens de travailler à l'hôpital public".

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