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"Pourquoi détruire des produits qu'on pourrait donner ?" : une association lutte depuis dix ans contre la destruction des invendus

L'Agence du don en nature (ADN) collecte et redistribue les produits non alimentaires invendus qui, pour la plupart, sont aujourd'hui détruits. Elle se réjouit de l'annonce de l'interdiction de ces destructions.

Article rédigé par Matthieu Mondoloni
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
L'Agence du don en nature (ADN) collecte et redistribue les produits non alimentaires invendus. (NATHOU MANOURY)

Quelques ordinateurs, des téléphones et un grand open space… Les 12 salariés de l'Agence du don en nature (ADN), dans le 9e arrondissement de Paris, font le lien entre, d'un côté, des entreprises qui donnent leurs produits invendus, et de l'autre des associations qui les récupèrent pour les donner aux plus démunis. 

650 millions d'euros de de produits non alimentaires neufs et invendus sont jetés ou détruits chaque années. Un gaspillage que le Premier ministre Edouard Philippe veut interdire d'ici deux à quatre ans. Un gaspillage contre lequel l'ADN lutte depuis déjà dix ans. Pour l'association, tout se passe via un catalogue mis en ligne sur le site de l'ADN : "Par exemple, là on a un lot de 12 shampoings de 250 ml proposé aux associations partenaires à 3,50 euros pour une valeur marchande de presque 44 euros," explique Faustine Tiezzi, chargée des partenariats.

Ce sont des produits très qualitatifs qui sont ensuite redistribués aux personnes qui traversent une période difficile.

Faustine Tiezzi, chargée des partenariats à l'ADN

à franceinfo

Sur le site de l'ADN on trouve aussi des vêtements, des jouets, des produits de puériculture ou encore de l'équipement pour la maison. Tout est neuf et donné gratuitement par les 130 entreprises partenaires. "Peut-être qu’en 2023 on sera à 500 entreprises partenaires qui nous donneront l’intégralité de leurs invendus" espère Elea Canipelle, directrice générale de l'ADN. Elle se réjouit de l'annonce du Premier ministre : "On est vraiment sur du gagnant-gagnant sur toute la chaîne de valeur, sachant que la marchandise a déjà été produite. Pourquoi détruire un produit alors qu’on pourrait le donner ?" L'association assure contribuer à aider chaque année 850 000 personnes dans le besoin.

Une association lutte depuis dix ans contre la destruction des invendus : reportage de Matthieu Mondoloni

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